Les étudiants de l'institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agro-alimentaires (INATAA), situé au 7ème Km, en grève depuis le 10 janvier dernier, poursuivent leur mouvement en dépit des intimidations et autres pressions exercées par le rectorat à leur encontre. Ces derniers exigent à l'instar des étudiants des autres instituts, ayant observé récemment des actions similaires, la reconnaissance de leur diplôme et leur intégration dans la Fonction publique. Les représentants des étudiants frondeurs de l'INATAA qui se sont déplacés, hier, à notre rédaction affirment que leurs revendications ont été portées à la connaissance de la tutelle depuis des années. Nos interlocuteurs soulignent que plusieurs réunions ont eu lieu au cours du mois de janvier avec le directeur de l'institut et les vice-recteurs chargés de la scolarité. Réunions sanctionnés par des procès-verbaux transmis à la tutelle, où il a été stipulé que leurs revendications étaient légitimes avec la mention que leur problème dépassait les compétences des responsables de leur institut. Mais les choses ont évolué cette dernière semaine, selon leurs propos, puisque le recteur de l'université Constantine I a assigné quatorze parmi eux, considérés comme les meneurs de la grève, devant le tribunal administratif lequel a ordonné que ces étudiants devaient cesser leur mouvement et évacuer les lieux qu'ils occupent à l'INATAA et au campus Mentouri, où ils ont organisé plusieurs sit-in, sous peine d'amendes. Des actions d'intimidation qui interviennent, selon les étudiants grévistes, suite au déplacement de leurs délégués, le 5 février dernier au ministère de l'Enseignement supérieur à Alger où ils ont été reçus par trois directeurs centraux. «Au cours de cette réunion, nos délégués ont obtenu encore une fois de vagues promesses de la part des responsables, alors qu'ils étaient censés rencontrer le secrétaire général du ministère», précisent-ils. Quoi qu'il en soit les représentants des étudiants de l'INATAA affirment qu'ils ne se laisseront pas intimider et restent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte par la tutelle.