Dans le sillage de son initiative militante visant à renforcer son réseau de militants pour l'égalité entre les femmes et les hommes, soutenue par la Commission Européenne et en collaboration avec une vingtaine de partenaires, l'association féministe AFEPEC organise la 2ème édition du mois de l'égalité à Oran, Frenda (Tiaret), Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Tizi Ouzou. La manifestation a été inaugurée, hier, par un vibrant hommage rendu à la célèbre écrivaine Assia Djebar, décédée le 6 février dernier. La Faculté des langues étrangères (Maraval) a abrité cette rencontre pour mettre en lumière l'œuvre gigantesque d'Assia Djebar. Une rencontre organisée par l'AFEPEC, la Faculté des langues étrangères de l'université Oran 2, L'UCCLLA /CRASC, Le Petit Lecteur, Bel Horizon et la troupe théâtrale d'improvisation Drôles Madaires. «Assia Djebar était historienne, écrivaine et une grande militante pour l'égalité entre les hommes et les femmes», a affirmé Malika Remaoun, vice-présidente de l'AFEPEC. «Assia Djebar a repris le combat des femmes à travers son écriture féminine», a souligné Fatima Medjad Grine, de l'université Oran2, qui animé une communication intitulée «Assia Djebar : inventer une langue entre corps et voix». De son côté, Benamar Médiène, Professeur des universités et écrivain, a présenté un témoignage sur ce que fut la grande femme de lettres qui a également écrit pour le théâtre et réalisé plusieurs films avant d'être élue à l'Académie française en 2005. Un membre de la troupe de théâtre d'improvisation Drôles Madaires a fait une lecture de quelques textes d'Assia Djebar. L'AFEPEC milite depuis seize ans pour la consécration de la citoyenneté pleine et entière des femmes. Cette association dénonce le code de la famille, considéré comme «premier obstacle à l'accès des femmes à la citoyenneté» et à l'origine «des multiples discriminations dont elles souffrent». L'association mène des actions de solidarité avec les femmes en difficulté. Cheville ouvrière «des luttes pour une école ouverte sur le monde et les valeurs d'égalité», l'association milite pour l'égalité des droits dans le milieu professionnel et pour une représentativité juste au sein des institutions. L'association assure des consultations et conseils juridiques aux femmes et compte un guichet d'écoute au profit des femmes en difficulté. Elle assure également des formations et mène des actions de sensibilisation aux valeurs citoyennes, égalitaires et de non-violence, des jeunes filles et garçons issus du mouvement associatif. Ce projet est réalisé en partenariat avec l'institut méditerranéen de Rome (IMED), subventionné par la Commission Européenne. Parmi ses actions figurent des campagnes de sensibilisation qu'elle mène en collaboration avec d'autres associations implantées à Tiaret, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Oran, contre «les violences faites aux femmes et l'impunité». LAFEPEC a également à son actif un projet intitulé «Centre des droits des femmes» réalisé en partenariat avec l'UGP Unité des Gestion des Programmes -ONGI- de l'Union Européenne et El Watan. Un autre centre a été réalisé dans le quartier populaire Ibn Sina, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP Algérie). L'association apporte également des aides au profit des femmes victimes de discriminations et de violences avec la contribution de l'Union Européenne et de l'ambassade du Canada. Enfin, l'AFEPEC a aussi mis sur rail un projet intitulé «Université Populaire de la Citoyenneté» en partenariat avec l'Espace Citoyen d'Oran. Il est réalisé grâce au financement de NED (National Endowment for Democracy).