Deux enfants et un Casque bleu tchadien ont été tués hier par des tirs de roquettes à Kidal, dans le nord-est du Mali, au lendemain d'un attentat meurtrier à Bamako. Contrairement à l'attaque qui a visé la capitale malienne, revendiquée par Al Mourabitoune, le groupe djihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, les auteurs des tirs de roquettes contre un camp de l'ONU à Kidal, fréquents dans ce bastion de la rébellion, ne se sont pas fait connaître dans l'immédiat. La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a fait état d'un soldat tué et de huit blessés dans ses rangs, ainsi que de deux morts et trois blessés parmi la population civile à l'extérieur du camp. Elle a précisé ensuite sur son compte Twitter que les deux civils tués étaient des enfants. Une source au sein de la Minusma a par ailleurs indiqué que le soldat tué appartenait au contingent tchadien, le plus important numériquement à Kidal. Forte de quelque 10 000 militaires et policiers, la Minusma a annoncé samedi avoir «mis à la disposition des autorités maliennes des enquêteurs et experts en scènes de crime» pour retrouver les auteurs de l'attentat de Bamako, qui a fait cinq morts et au moins huit blessés.