Ali Benflis, président du parti Talaîou El Houriyet, estime qu'en dépit des avancées enregistrées, la femme algérienne subit encore «l'arbitraire, la discrimination et l'injustice». «En plus d'être considérées comme des sous-citoyennes, les Algériennes subissent d'autres injustices, d'autres arbitraires et d'autres discriminations en tant que femmes. Que ce soit dans la vie politique, dans le monde économique ou dans la sphère sociale, la place qu'occupe la femme demeure réduite et marginale. Elles y sont confrontées aux résistances et aux pratiques tenaces de l'exclusion tout simplement parce qu'elles sont femmes ; elles restent victimes de toutes les formes de harcèlement et de violence contre lesquels elles ne sont pas suffisamment défendues», a indiqué cet ancien candidat à l'élection présidentielle pour qui «les femmes sont une composante marginalisée de notre société, qui, de ce fait, se prive d'une force, de ressources et de capacités précieuses». Ali Benflis dit ne pas se faire d'illusion et affirme avoir la conviction qu'«un régime totalitaire qui vit de la transgression de tous les autres droits ne peut respecter ceux des femmes ; un régime politique qui relève d'un âge révolu ne peut incarner la modernité politique dont dépend la promotion et la défense des droits de la femme ; un régime politique qui se mure dans le non-droit ne peut être crédible lorsqu'il professe son attachement aux droits de la femme». Il affirme «avoir soutenu fermement la loi qui vient d'être adoptée et qui comporte des dispositions dissuasives et répressives à l'encontre des violences conjugales». Ali Benflis assure que la vision au sein de Talaîou El Houriyet diverge de celle du régime en place au sujet des droits de la femme :«Notre approche de ces droits est différente de la sienne et notre démarche visant leur prise en charge réelle s'éloigne de celle qu'il suit.»