Les étudiants du département de français de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont tenu leur promesse de rendre hommage à Assia Djebar. La promesse d'organiser une journée d'étude a été faite à la famille Djebar lors de l'enterrement de l'écrivaine. Ce dimanche, ils ont aussi tenu le pari de remplir l'auditorium, alors que même les colloques internationaux peinent à remplir le tiers de la salle. Des communications, des lectures de textes, des récitals poétiques sur fond musical ont été au programme de cette journée à laquelle des enseignants du même département et celui d'anglais ont pris part. L'étudiante Nadia Tidmimt a présenté une communication sur les «Voix orales, voix écrites, voies d'oralisation de l'écriture d'Assia Djebar», alors que ses camarades, Lynda Gaci et Soraya Cherfaoui, ont analysé le Contre-discours chez Assia Djebar dans Loin de Médine. A l'issue de la journée, les étudiants ont été heureux de contribuer à l'analyse des œuvres de l'illustre écrivaine. Pour Soraya Cherfaoui, «cette journée est un bon exemple du dévouement des étudiants et des étudiantes pour rechercher et présenter des œuvres de nos écrivains. Nous avons aussi réussi à partager nos connaissances». Un hommage «à un symbole» a été également lu par une étudiante en master en ce 8 mars. Malika Boukhelou, enseignante, précisera toutefois : «Assia Djebar, ce n'est pas uniquement le 8 mars, c'est toute l'année, c'est l'éternité. Nous ne cesserons jamais d'œuvrer à rendre la place qui est la sienne, elle qui est dépositaire d'une mémoire et témoin d'une histoire.» Cet hommage à Assia Djebar a été également l'occasion de rompre les barrières entre les étudiants, les enseignants et l'administration à travers la participation de la nouvelle doyenne de la faculté des lettres et langues, Aïni Bétouche. Cette journée s'inscrit pour ses initiateurs dans la perspective d'encouragement des étudiants à préparer et à présenter des communications eux-mêmes.