Une journée d'étude a été organisée par le département de Français de l'Université Mouloud Mammeri le 21 mai dernier en hommage à la romancière Yamina Mechakra, décédée le 19 mai 2013. Mechakra est l'auteure de deux romans, La Grotte éclatée, publié en 1979 et préfacée par Kateb Yacine, et Arris, paru en 2000. Plusieurs travaux de recherche portant notamment sur son premier roman ont été présentées tant par les enseignants que par les étudiants en Master. Ainsi, Mme F. Boukhelou et Mme L. Bachir Pacha-Abdesselam ont, dans une communication commune, mis en évidence «La femme et la modernité dans la Grotte éclatée» à la lumière d'une «lecture mythanalytique et traductologique». D'autres intervenantes, telles que Mlle N. Tidmimt et S. Guerdou se sont attachées à analyser l'œuvre mechakraienne en s'appuyant sur une théorie postcoloniale. Mme Aïni Betouche, quant à elle, s'est intéressée à «la pluralité passionnelle» dans La grotte éclatée. Dans l'après midi, Mme Aït Aïder, dont la communication s'intitule «Corps et Sens», s'est intéressée au roman Arris qu'elle a analysé à la lumière de la sémiotique. La dernière intervention, intitulée «Et ainsi éclata la Voix de la subalterne», a été présentée par Mme L. Dahoumène et M. Rahmani. A la clôture de cette journée d'étude, des étudiants ont présenté des lectures polyphoniques et poétiques de quelques extraits de «la Grotte éclatée» sur fond musical. Deux étudiants venus d'Arris (Batna) ont participé par des chants et des poèmes à l'hommage. Pour les organisatrices de cette rencontre littéraire, «la culture traditionnelle et populaire s'est conjointe à la culture savante-francophone- pour honorer la mémoire d'une digne gardienne de la mémoire des Aurès et de toute l'Algérie». Une bien utile et pertinente Journée, organisée par des enseignantes et des étudiants, généreux dans l'effort et portés sur l'échange, loin des fastes des colloques ronronnants où l'esbroufe le dispute au savoir.