L'image d'une cité abandonnée à un triste sort indispose ses habitants qui ne savent, devant les dérobades des gestionnaires en charge des affaires des citoyens, à quel saint se vouer. Ainsi, à Laârarsa (nouvelle cité faisant pourtant partie du tissu urbain de Sétif), les contribuables qui pataugent dans un lamentable cadre de vie sont saisis par des sentiments de dégoût et d'injustice. Cela fait plus d'une décennie que la cité est mise en quarantaine. L'Etat des routes qui ressemblent à un circuit de cross-country en est la cause. L'endroit où sont implantées deux importantes cliniques, dépourvu d'une ligne de transport urbain, est une zone interdite aux taxis qui ne se sont jamais aventurés pour ne pas endommager un matériel déjà mal en point. Les innombrables doléances transmises aux services concernés n'ont pas obtenu l'écho escompté : « Pour fuir leurs responsabilités, les gestionnaires sollicités qui ne sont jamais à court de faux prétextes, se sont débinés. Si ce n'est pas un problème financier, c'est le manque d'engins et l'absence d'entrepreneurs qu'ils brandissent. Ils ne se sont pas en outre empêchés de prendre des engagements, jamais tenus », nous révèle un habitant de la cité. Afin d'éviter tout dépassement comme mentionné dans la correspondance transmise le 15 août 2004 au wali, les habitants remettent cela, demandent l'intervention du nouveau chef de l'exécution qui a, ici et là de nombreux grains à moudre... Polémique autour d'un cartable Les cartables remplis de fournitures scolaires distribués en ce début d'année scolaire à 16 000 fonctionnaires de l'éducation de la wilaya de Sétif, par le biais de la commission des œuvres sociales, font actuellement l'objet d'une polémique. La qualité du sac et des trousseaux est mise à l'index par une bonne partie du corps. Le personnel du CEM Malika Kharchi au chef-lieu de wilaya, a tout simplement tourné le dos au quota qu'il considère comme celui de la honte. « Ce léger cartable garni de fournitures bas de gamme n'aide pas les enseignants, il les humilie. On ne peut éternellement courber l'échine devant un tel affront », nous confie un enseignant de ce collège qui met le doit sur le coût du « présent ». « Le contenu ne dépassant guère les 400 ou 500 DA est, dit-il, surfacturé ». L'on parle d'un montant de 2500 DA le lot. Le son de cloche est tout autre, au niveau de la commission des œuvres sociales locale. « Cette opération est du ressort exclusif de la commission nationale, la commission locale qui n'a pas été associé, n'est donc pas en mesure de vous éclairer », nous confie un membre de ladite structure. Les enseignants ne s'arrêtent pas là. Ils remettent en cause les critères de sélection. D'autant, disent-ils, que tout le personnel cotise. « Il est inconcevable qu'une partie ne puisse pas bénéficier de cet avantage. Et pour en finir une fois pour toutes avec cette injustice ne disant pas son nom il serait préférable d'accorder à tous les cotisants une prime de scolarité », conclut notre interlocuteur.