Le forfait de l'électricité tourmente les résidents de la cité Laârarsa (au nord de Sétif), qui ne savent, de ce fait, à quel saint se vouer. D'autant que l'APC, qui avait par le biais de la commission du choix de terrain, donné le 23 janvier 2005, son feu vert pour l'installation du poste de transformation électrique, se rétracte une année après. Les héritiers Chadli, propriétaires du lotissement ayant sollicité Sonelgaz pour l'électrification, payent à cet effet, rubis sur l'ongle, la somme de 2 942 963,02 DA. Afin d'accélérer l'opération, Sonelgaz confie la construction du poste aux propriétaires. Les travaux qui ont atteint un taux d'avancement de 80% sont, au grand dam des habitants qui vivotent dans la pénombre avec tout ce qu'elle comporte comme dangers nocturnes, « gelés », et ce, par décision du maire qui se rend compte une année après que la position de ce poste est « inappropriée ». Les héritiers, qui ont fait don à l'APC d'une superficie de 4000 m2 pour les besoins d'une infrastructure de base n'en reviennent pas. Ils expliquent mal cette sortie s'apparentant à une volte-face. Le comité d'un quartier condamné à patauger pour une durée indéterminée dans le noir et l'insécurité, la nuit notamment, tire la sonnette d'alarme, ne demande ni plus moins que l'intervention du premier responsable de la wilaya : « Cette décision, qui a mis en émoi plus d'un, mérite l'attention du wali, et ce pour trouver une solution permettant d'alléger le calvaire des habitants, n'étant plus en mesure de reprendre les travaux à zéro. D'autant que l'opération n'est, eu égard aux lenteurs bureaucratiques, pas une mince affaire », dira non sans une certaine amertume un des propriétaires du lotissement qui n'en finit plus de broyer du noir...