L'activité syndicale, en l'absence des outils régulateurs et de la formation, est loin des normes requises en matière d'éthique et de correction. Le 8 mars, alors que les travailleurs de la direction des travaux publics (DTP) étaient soit en poste, soit en réunion, un procès verbal d'une assemblée générale élective, signé, comble de l'ironie, par lesdits travailleurs, voit le jour. Une copie adressée à la première responsable de ce secteur, suscite chez celle-ci moult questions, si bien qu'après vérification, le papier en question s'avère sans fondement légal, et pis encore, comportant les indices irréfutables d'un faux et usage de faux et usurpation d'identité. Une correspondance officielle adressée, à cet effet, au Secrétaire général de l'Union de wilaya (UGTA) référenciée comme suit : n°19 /dtp /2015, fait état de ces graves anomalies et ajoute qu'aucune assemblée générale élective n'a eu lieu ce mois ci à la DTP et que les cartes d'adhésion ci-numérotées (du numéro 736826 au numéro 736901) appartiennent à des adhérents imaginaires. Contactés hier par téléphone, des cadres de l'UGTA ont déclaré que l'auteur de cet acte, un membre de l'Union locale, a agi illégalement et sans avis des responsables de l'Union de wilaya et de l'Union locale. «Il est passible de sanctions disciplinaires conformément au statut et règlement intérieur de ladite organisation, de plus qu'il s'agit d'un cas de récidive». Des employés dont les noms ont été inscrits à leur insu, ont décidé de déposer plainte, a-t-on appris auprès de nos sources. «Après un échec avoué pour amener la DTP à abdiquer devant les relais de certains élus locaux, nous sommes arrivés à lancer même dans l'illégalité d'une entité capable de pression pour l'octroi des marchés publics», a déclaré l'une de nos sources.