Le monde syndical à Annaba est secoué par une nouvelle affaire de faux syndicalistes UGTA. Ces derniers ont été, sans aucun avis ou pétition signée par les travailleurs, désignés par un procès-verbal émis par l'Union de wilaya (UW) UGTA. La révélation a été faite par les syndicalistes de la direction de la jeunesse et des sports lors d'une assemblée générale de leurs adhérents et suivie d'une conférence de presse. « Nous dénonçons avec vigueur la méthode illégitime et non déontologique avec laquelle a été installé un bureau parallèle. Cette méthode, qui consiste à désigner directement et sans l'avis des travailleurs concernés, une section syndicale parallèle consacre l'anarchie et le mépris envers l'ensemble des fonctionnaires et cadres du secteur », soulignent les membres du syndicat élus par les travailleurs. Outre le rejet des personnes désignées par l'UW, ils ont présenté des preuves irréfutables du faux établi par cette dernière structure syndicale. Forte de l'adhésion de l'ensemble des travailleurs à sa démarche, la section syndicale de la DJS a décidé de déposer plainte auprès du tribunal de Annaba pour faux et usage de faux. Elle est dirigée contre le signataire du document ainsi que les personnes qu'il a désignées. Cette section rejoint de fait son homologue du Cous 2000 lits Annaba. Pour les mêmes motifs, cette section a entamé une procédure judiciaire similaire. D'autres plaintes pourraient suivre. Elles devraient émaner des bureaux syndicaux de la commune de Annaba, hôpital Errazi, l'entreprise Urban et l'OPGI, victimes du même procédé de désignation directe. Préalablement, les représentants légitimes des travailleurs avaient saisi la centrale syndicale UGTA, en vain. Pour les mêmes syndicalistes, ce procédé illégal a pour arrière-fond des calculs politiques dans la perspective des prochaines élections locales.