Le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Zaki Hariz, déplore que «la société civile ne soit pas invitée à l'élaboration des lois, notamment celles relatives à la protection du consommateur». Il donne pour exemple «la loi sur la publicité qui a été préparée par la tutelle seule». «Les associations n'ont pas été associées», a-t-il indiqué, hier à Alger. Intervenant lors d'une conférence de presse animée au forum du quotidien d'El Moudjahid, le président de la FAC estime que «les lois existent, mais elles ne sont pas appliquées sur le terrain». Dans ce cadre, Zaki Hariz plaide pour «la création d'un conseil national du consommateur, où seraient regroupées les parties étatiques et les associations, pour mieux défendre et protéger le citoyen». Le secrétaire général de la FAC, Hacène Menouer, affirme de son côté que «de gros barons désorganisent le marché, ceci en l'absence totale d'un plan national de planification». «Ce qui explique la hausse des prix des produits alimentaires», observe-t-il. M. Menouer explique par ailleurs que «l'association n'est pas un outil juridique. Son rôle demeure la sensibilisation. C'est l'Etat qui doit poursuivre en justice les contrevenants. Mais souvent, le parquet donne la priorité seulement lorsque il y a mort d'homme, et ce, vu la multitude de dossiers en suspens au niveau de la justice». Cependant, précise-t-il, «il n'y a pas un déficit de lois, mais on n'en fait pas usage. Peu de citoyens décident de déclencher une poursuite judiciaire lorsqu'ils sont victimes». La FAC note que «sur 45 associations de protection du consommateur, 33 sont affiliées».