L'émotion était grande samedi, selon les journaux, au siège de l'Association algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), à l'occasion de la Journée contre l'oubli organisée par l'association Ajouad Algérie pour rappeler les dizaines de milliers d'Algériens et d'Algériennes assassinés par les terroristes islamistes du FIS et ses branches armées. La société civile était présente en masse pour rappeler au monde que l'Algérie a vécu des horreurs que même Daech n'a pas réussi à égaler durant cette décennie noire pendant laquelle l'islamo-fascisme a procédé systématiquement au massacre des innocents, à la destruction des écoles et des usines. Les parents des victimes ne pouvaient cacher leur douleur devant les témoignages sur le plan de mise à mort de l'Algérie élaboré par le salafisme et le wahhabisme. Malheureusement, aucun officiel n'était présent à la cérémonie. Pourtant, les militaires, les gendarmes, les policiers, les magistrats assassinés par le GIA, l'AIS ou le FIDA étaient des officiers dont le seul crime était de s'être battus pour que l'Algérie vive debout et digne. Les responsables actuels ont-ils peur des foudres de Abdelaziz Bouteflika qui, avec sa charte sur la réconciliation nationale, a voulu redonner de la virginité aux criminels et pour lesquels il a même interdit qu'on les désigne par ce qu'ils sont, des terroristes. Il est vrai que le système est impitoyable avec tous ceux qui le critiquent ou qui s'opposent à ses desseins pervers. Un système qui éprouve une haine viscérale pour la démocratie et qui ne cache pas ses accointances avec les aventuriers en tout genre. Sinon, comment expliquer qu'un individu comme Abdelhak Layada, simple tôlier analphabète, qui a échappé par miracle au peloton d'exécution, ose parler aujourd'hui et donner des conseils ? Les Marocains, chez lesquels il s'était réfugié dans les années 1990, avaient cru qu'ils avaient affaire à quelqu'un d'important qu'ils pouvaient utiliser contre l'Algérie. Ils avaient fini par comprendre qu'il s'agissait en réalité d'une coquille vide et ils ont presque supplié les autorités algériennes de le reprendre. C'est ce genre d'énergumène, avec d'autres terroristes comme par exemple Madani Mezrag, qui ont droit de cité dans la République à la sauce bouteflikienne. Ils ont même le droit de provoquer les authentiques patriotes qui ont contribué à sauver l'Algérie de l'obscurantisme. Les maîtres actuels, avec leurs clans et leur tribalisme, leur complicité totale avec l'islamisme, travaillent pour créer le désespoir chez les Algériens. Et ils ont réussi. De ce fait, ils n'ont rien à voir avec le devoir de mémoire, avec la souffrance des Algériens. Ils travaillent pour que l'esprit de Novembre s'efface des mémoires et devienne un souvenir lointain.