Le Salon arabe du livre annoncé pour le mois de mai dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe» a été reporté à avril 2016, ce qui correspond à la fin de la manifestation. Ce report, justifié officiellement par le souci de mieux préparer l'événement en s'accordant davantage de temps, cache, cependant, la protesta initiée par un nombre d'éditeurs algériens, qui se sont retrouvés en marge de l'événement. Tel que conçu et organisé, ce Salon se serait limité à un trio d'exportateurs égyptiens, qui font le beurre de pseudo éditeurs algériens, lesquels d'habitude profitent des événements consacrés au livre pour parasiter les budgets. En tout cas, c'est la version qui fait le tour des chaumières algéroises depuis quelques jours. La décision de la ministre de la Culture de reporter l'événement s'est accompagnée aussi par l'éloignement d'Ahmed Madi, annoncé, sans nomination, comme commissaire du Salon arabe, et le retour aux commandes de Hamidou Messaoudi, directeur du SILA. C'est la deuxième annulation qui touche la manifestation de Constantine 2015, après celle du colloque international sur Massinissa qui devait ouvrir l'événement.