La section syndicale du Snapap de l'hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch, a animé hier une conférence de presse au siège du bureau de wilaya du même syndicat, situé à la rue Souidani Boudjemaâ. Une rencontre dont le but était «d'éclairer» l'opinion publique sur la situation qui prévaut dans un établissement en ébullition depuis des semaines. D'emblée, le secrétaire général du SNAPAP de la wilaya de Constantine, Boureghda, a tenu à souligner la dégradation des conditions de travail dans cet établissement. Il a également relaté l'historique du bras de fer qui dure depuis 3 ans entre la section du Snapap et la direction, en partant de la liste des six revendications socioprofessionnelles, la suspension du coordinateur des services d'hospitalisation Fawzi Djezar, et arrivant à la grève ouverte lancée récemment. «Lors de la dernière réunion tenue le 4 mars au siège de la DSP, le directeur de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch s'est engagé à répondre favorablement à la plateforme des revendications du Snapap; mais jusqu'au 12 mars rien n'a pu être réglé; plus encore, le directeur a suspendu le président du bureau local Toufik Balhi, mais les faits déclencheurs de notre colère résident dans le fait que l'administration sert des repas non conformes aux règles d'hygiène, en plus de l'agressivité verbale du directeur à l'encontre du personnel féminin ; ce qui nous a poussé à déposer plainte, et nous attendons avec impatience la réponse de la justice, pour calmer l'hystérie de nos adhérents qui jugent inadmissibles ces agissements», a-t-il expliqué. Les travailleurs de l'hôpital psychiatrique revendiquent le départ du directeur de l'établissement, Mohamed Mechnaoui. Ils jugent qu'il a failli à ses obligations sur tous les plans, selon le communiqué du Snapap. Le syndicat a même prévu une grève ouverte, mais elle a été gelée momentanément suite à la demande du DSP qui a appelé au calme dans le but de trouver un compromis le plus rapidement possible. «Nous sommes prêts à attendre 9 jours, avant de reprendre notre mouvement, car en ce moment même Mechnaoui est en train d'exercer des pressions sur le personnel, pour avoir le maximum de signatures pour rester au poste qu'il occupe depuis 12 ans», a confié Ayachi Belmili, membre du bureau national du Snapap. L'instabilité au sein de l'hôpital de Djebel Ouahch dure exactement depuis trois ans, avec chaque fois des faits qui poussent les travailleurs à réagir, selon les syndicalistes.