Crimes violents et agressions commis à l'arme blanche se sont multipliés, de manière alarmante, dans la ville de Sidi Bel Abbès depuis le début de l'année 2015. Ces méfaits sont l'œuvre généralement de jeunes agissant sous l'effet de l'alcool et de psychotropes. Samedi denier, un jeune homme de 18 ans a été mortellement poignardé à la résidence les «Palmiers». L'auteur présumé du crime, interpellé par la police, était son ainé de quelques années. Il aurait agi sous l'effet combiné de l'alcool et de stupéfiants, selon les premiers éléments de l'enquête. Ce crime de trop a fait réagir la population locale. Sur les réseaux sociaux, des appels ont été lancés, hier, pour l'organisation d'une journée d'action contre la délinquance qui pend une ampleur considérable dans la cité de la Mekerra. «Exprimons nous par une journée d'action conte la délinquance qui pend de l'ampleur à Sidi Bel Abbés, assurons la sécurité pour nos enfants et sauvons note chère ville», tel est le message répercuté sur plusieurs pages Facebook après ce meurtre. Le ras-le-bol au sein de la population locale est bien réel face aux hordes de délinquants qui se trimballent, de jour comme de nuit, avec couteaux à cran d'arrêt, machettes et sabres en tous genres. Le sentiment d'insécurité tend, d'ailleurs, à se développer dans les quartiers où se sont produites ces scènes de crime. Selon des sources recoupées, pas moins de quatre crimes de sang et autant d'agressions à l'arme blanche ont été commis depuis le mois de janvier. Dans le quartier le Rocher, à la sortie nord de la ville, un jeune de 19 ans a succombé, la semaine passée, à ses blessures après avoir été poignardé au thorax. Ses agresseurs sont âgées de 20 et 22 ans, selon la police. Quelques jours avant, une beuverie a tourné au drame : un jeune homme de 23 ans assène plusieurs coups de couteaux à son compagnon âgé de 34 ans. Celui-ci rend l'âme après s'être vidé de son sang. Si l'usage d'armes blanches conduit souvent à des assassinats, dans certains cas il en résulte des mutilations et des amputations des plus ignobles. Récemment, un quadragénaire qui tentait de dissuader plusieurs malfaiteurs de commettre un vol avec effraction, s'est vu blessé puis amputé de la main gauche. Malgré les opérations «coup de poing» menées par les services de police à travers la ville et le fort déploiement des agents de l'ordre constaté, notamment durant le week-end, l'usage d'armes blanches par des délinquants continue de semer la peur chez la population. «Un sit-in devant le siège de la wilaya est prévue dans les jours prochains pour dénoncer la circulation d'armes blanches et la vente non réglementée de boissons alcoolisées», affirment des membres d'associations irrités par la prolifération de la délinquance juvénile.