Un jeune d'une trentaine d'années a été mortellement atteint de deux coups de couteau, à la cité Boussouf, l'un au bras et l'autre à l'abdomen. Accompagnée d'une jeune fille qui réussira à prendre la fuite, la victime a été agressée par des inconnus qui voulaient, selon toute vraisemblance, s'emparer des clés de sa voiture. En voulant se défendre, elle sera tout simplement assassinée. C'est dire que la sécurité a déserté les murs de Constantine. Une nette montée de la criminalité a été constatée et avérée. C'est le second crime en 48 heures. Avant-hier, un jeune receveur de 23 ans a été assassiné pour un ticket de bus de...10 dinars. La situation est d'autant plus inquiétante que le bilan fait état de deux assassinats par mois. En dépit de toutes les campagnes de lutte contre la délinquance, le recours à l'arme blanche est de plus en plus fréquent. C'est depuis notamment l'assassinat d'un citoyen dans son propre domicile le 9 novembre dernier que Constantine vit au rythme d'une recrudescence inquiétante de crimes à l'arme blanche. Le 1er décembre dernier, un autre crime a été commis non loin d'un barrage de police au niveau de la zone industrielle Palma, quand, sous l'emprise de l'alcool, l'assassin poignardé son propre neveu ou encore ce jeune garçon âgé à peine de 16 ans tué la veille de l'Aïd. Les assassins agissant souvent après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue, les Constantinois n'osent plus s'aventurer dans les rues à partir de 18 heures. Les toxicomanes sont de plus en plus nombreux. Les agressions sont quotidiennement enregistrées, et la vie humaine a si peu de valeur qu'il est devenu banal de tuer.