La nouvelle Faculté des sciences d'Alger figurera dans la circulaire d'inscription à l'université des bacheliers de cette année. Les étudiants auront le choix entre l'université de Bab Ezzouar et la Fac centrale», annonce le recteur de l'université d'Alger. Pour couper court à ce qu'il qualifie de «rumeurs» sur des velléités malsaines de détournement de l'immobilier de ce patrimoine national qu'est la Fac centrale, Tahar Hadjar assure que le lieu restera dédié à l'enseignement supérieur. «Les gens ont commencé à se poser des questions et de dénoncer une volonté cachée de vider la Fac. Mais, ni moi, ni le ministère de l'Enseignement supérieur n'avons jamais eu l'idée de la brader. Au contraire, nous avons élaboré tout un projet pour redéployer en interne le flux des étudiants et désengorger les autres établissements», assure le recteur. Le projet en question consiste en la création d'une nouvelle Faculté des sciences comprenant cinq départements, à savoir : un département de mathématiques, de physique, de chimie, de biologie, ainsi qu'un département d'architecture. «Notre objectif est de soulager l'USTHB, ainsi que les universités de Blida voire de Boumerdès, d'autant que cette année il y aura une double cohorte de bacheliers. Pour cela, on a opéré un redéploiement interne (Alger) des effectifs des étudiants vers l'ancienne Faculté de Droit de Ben Aknoun vers Koléa, ou encore l'ex-INPS. Les nouvelles Facultés de médecine et de Droit ont d'ailleurs aidé dans ce sens», explique encore le recteur. Ce dernier, tout en affirmant que la nouvelle faculté occupera l'ensemble de l'espace de la Fac centrale —les étudiants en pharmacie encore sur place déménageront en juin — assure que les travaux de réfection sont bien avancés pour livrer la nouvelle fac dès la rentrée prochaine. «On sera prêts à temps», déclare-t-il. D'une capacité d'accueil de 7000 places physiques, la nouvelle structure universitaire recevra quelques 5000 étudiants inscrits en première année dans les spécialités précédemment citées. «Ce nombre augmentera graduellement, car il faut savoir qu'une place physique peut recevoir 2 ou 3 étudiants», explique Tahar Hadjar. Depuis quelques mois, des rumeurs persistantes relayées par des universitaires affirmaient une volonté cachée de livrer ce patrimoine national (la Fac centrale), aux appétits voraces des rapaces de l'immobilier. Face à l'évacuation inexpliquée des étudiants de ces lieux, ce «redéploiement», comme l'affirme le recteur, a alimenté les pires suspicions, d'autant que le déclassement des Abattoirs d'Alger est resté en travers de la gorge des amoureux du patrimoine algérois