La coopération algéro-allemande dans le domaine de l‘Enseignement supérieur doit se renforcer davantage. Ce n'est pas du tout normal de voir un pareil fossé en la matière entre deux pays voisins». Tel est le souhait exprimé par les organisateurs d'un séminaire sur la coopération universitaire algéro-allemande, qui se tient depuis hier à la faculté des Langues et Sciences humaines de Bouzaréah. Séminaire initié par l'Office allemand d'échanges universitaires (Deutscher Akademischer Austausch Dienst), plus connu sous le sigle du DAAD. Le recteur de l'Université d'Alger, Tahar Hadjar, a souligné la nécessité de passer en revue au cours de cette manifestation les questions de coopération entre les universités algériennes et allemandes de même que les moyens de les renforcer et l'échange d'expériences, notamment pour le système LMD. Pas moins 1200 étudiants suivent l'enseignement de l'Allemand à l'université d'Alger, fera savoir le recteur Hadjar. Dans ce sillage, il a expliqué que la langue allemande est enseignée dans trois segments de l'université, à savoir au département Allemand de la faculté de Bouzaréah, à l'Institut de traduction de la Faculté centrale et également au département des cours intensifs de langues. Pour le recteur, l'enseignement de l'allemand en Algérie est appelé à connaître des progrès notamment, avec la mise en œuvre prochaine d'un accord de partenariat en la matière conclu entre les deux parties. «L'exploitation des TIC permettra de faire aboutir les objectifs de cet accord», estime encore le recteur de l'Université d'Alger. De son côté, le secrétaire général du DAAD, Christian Bode, a indiqué que son office ambitionne, à travers ce séminaire, de lancer une nouvelle dimension de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'Enseignement supérieur et de lui donner un coup de starter. Affirmant l'existence d'un important potentiel scientifique à exploiter dans les deux pays, M. Bode a regretté le faible taux de représentation des étudiants algériens en Allemagne comparativement aux autres pays arabes. D'après lui, seuls 200 étudiants de nationalité algérienne suivent leurs études en Allemagne, alors que le nombre des étudiants marocains et tunisiens est beaucoup plus élevé : 6000 pour le Maroc et 2000 pour la Tunisie. Ce séminaire qui prendra fin aujourd'hui, regroupe des anciens boursiers algériens et des universitaires allemands. Les principaux thèmes qui seront débattus lors de cette rencontre portent sur la mobilité et l'harmonisation des systèmes universitaires nés des réformes engagées dans les pays européens et maghrébins, ainsi que sur l'avenir de la langue allemande en Algérie.