Les 630 locataires résidents à la cité Belhadj Hachemi (ex- Volani) sont rongés par l'inquiétude qui grandit au fur et à mesure que les années passent. Ayant pris possession de ces logements dans la ZHUN sud de Tiaret du temps de l'ex- wali Abdelmadjid Tebboune et actuel ministre de l'Habitat, les locataires n'arrivent pas à comprendre ce silence inquiétant des autorités locales face à la décrépitude de ces 41 bâtiments érigés avec des matériaux qui se dégradent à vue d'œil et génèrent des doutes quant aux conséquences induites par la présence d'amiante et cette rouille qui a jusqu'ici rongé les armatures. «Erigés en préfabriqué à base de fibrociment et d'isolation à base de laine de verre au début des années 1980, ces bâtiments n'ont jamais fait l'objet d'entretien à même de nous rassurer en dépit de la venue, il ya quelques années, d'une commission dépêchée par on ne sait qui pour s'enquérir de leur état», fait savoir G.M, un locataire ex-employé de la Sonitex qui en a bénéficié tout autant que ceux d'autres sociétés à l'exemple de l'ex-Sonacome, SN-Métal et des enfants de chouhadas. «Il y a quelques années, explique un autre locataire, on a eu vent de la délocalisation de ces bâtiments destinés à être remplacés par d'autres unités neuves mais le désenchantement reste à l'égal de la longue impatience qui commence à exaspérer», et d'ajouter que «les autorités, au vu de l'impressionnant programme mis à leur disposition et l'assiette foncière disponible, auraient pu nous soustraire de ce calvaire pour nous laisser vivre en paix mais malheureusement nos doléances sont restées vaines». Contacté à ce sujet, le directeur de l'OPGI, M. Rouba Said, réfute la présence d'amiante mais semble rassurer ces habitants car, fait-il savoir : «Nous avons pu décrocher un programme devant permettre de réaliser des logements à la place des 630 logements». «L'opération, a-t-il conclu, est en cours de finalisation et en temps opportun, on essaiera de discuter avec ces gens».