Les cours mondiaux du brut repartaient hier à la baisse après un léger rebond enregistré la veille sous l'effet des tensions au Moyen-Orient, suite à l'intervention militaire de l'Arabie Saoudite au Yémen. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait ainsi 58,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait, quant à lui, 81 cents à 50,62 dollars. «La panique initiale en réponse à l'intervention militaire de l'Arabie Saoudite au Yémen laisse place à une évaluation plus sobre de la situation», selon des déclarations d'analystes du marché. Les cours du pétrole, qui avaient rebondi de près de 6% pour le brent et 7% pour le WTI par rapport à la clôture de mercredi, n'ont finalement progressé, respectivement, que de 5% et de 4,5% sur la journée d'avant-hier. Les prix s'étaient appréciés sur fond de menaces de perturbations sur la production au Yémen et la distribution de brut, si les détroits de Bab El Mandab et d'Ormuz venaient à être fermés à cause, ou en représailles, aux attaques de l'Arabie Saoudite. Mais, même si les raids de la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen se sont poursuivis jeudi soir, de nombreux analystes estimaient que le risque de voir la production et la distribution perturbées demeurait faible. Pour les observateurs, un des gros risques baissiers pour les cours reste les négociations sur le programme nucléaire iranien et la possibilité d'«un accord ou d'un cadre politique». Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils par jour de plus, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.