Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) vient de rendre public le rapport sur l'état de la population mondiale 2004, un genre de bilan dix ans après la Conférence internationale sur la population et le développement tenue au Caire. La population, la santé en matière de reproduction et l'effort mondial pour éliminer la pauvreté étaient le thème principal de cette rencontre au cours de laquelle 179 pays avaient adopté l'accord. Il est relevé que d'importants gains ont été réalisés. Un plus grand nombre a accès à la planification familiale. De nouvelles lois interdisent la discrimination et la violence contre les femmes. Des préoccupations urgentes, comme le besoin qu'ont les adolescents en information et en services dans le domaine de la santé en matière de reproduction, sont en train d'être abordées dans de nombreux pays. « Mais des obstacles de première grandeur subsistent, notamment l'insuffisance des ressources et des lacunes dans les services destinés aux pauvres et aux groupes marginalisés. La diffusion du VIH/sida se poursuit. Un demi-million de mères meurent encore durant l'accouchement chaque année », signale-t-on. Le rapport évalue les progrès et les contraintes persistantes dans l'exécution du plan du Caire. Il examine tous les problèmes-clés abordés dans le plan : population et pauvreté, population et environnement, migration et urbanisation, égalité entre les sexes, santé en matière de production et planification familiale, maternité sans risque, prévention du VIH/sida et l'affranchissement des femmes. Au chapitre population et pauvreté, il est constaté que 2,8 milliards de personnes, deux sur cinq luttent encore pour survivre avec moins de deux dollars par jour. Un demi-milliard de personnes vivent dans les pays en situation de stress ou de pénurie hydrique. En 2005, il est prévu que ce chiffre sera de l'ordre de 2,4 à 3,4 milliards. Quant à l'affranchissement des femmes, la situation s'améliore, selon le FNUAP. Depuis 1994, plus de la moitié de tous les pays ont adopté une législation interne, ratifié les conventions des nations unies et créé des commissions nationales de la femme. Le rapport signale que de nombreux pays ont introduit des lois contre la violence sexiste, mais elles ne sont pas souvent appliquées. Seulement 28 pays ont accru la participation politique des femmes. Au plan santé, il est noté que d'importants progrès ont été effectués dans l'objectif énoncé par la conférence internationale du Caire.