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Le gouvernement dans l'embarras
Une LFC-2015 pour des restrictions budgétaires
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2015

Quelles mesures prendre pour freiner la saignée, le flux massif des capitaux transitant par le canal d'importations de biens et services, bien trop souvent frauduleuses ?
Tout le gotha du secteur économique algérien a été invité hier au Palais des nations, à Alger, afin de réfléchir à la question. Bien pompeux donc le qualificatif de «Conférence nationale sur le commerce extérieur» et dont l'ouverture s'est apparentée à un énième show, une kermesse, où l'on s'évertue à reproduire les discours usuels quant à la nécessité de maîtriser le flux d'importations, d'encourager la production nationale, ou mieux encore les exportations hors hydrocarbures.
Cette annonce phare, censée lever le voile sur la démarche gouvernementale entreprise afin d'éviter au bateau Algérie de chavirer en ces temps de crise pétrolière, pèche pourtant par son opacité. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé une loi de finances complémentaire.
On ne sait guère si ce texte ira jusqu'à revoir le budget et réviser à la baisse les dépenses initialement allouées à chacun des départements ministériels. Evoquée à plusieurs reprises dans un cadre excluant toute dépense sociale, ou projet d'équipement à caractère prioritaire d'une quelconque mesure d'austérité, l'option d'une réduction des dépenses publiques ne nous éclaire guère sur les arbitrages à entreprendre en ce sens.
Bien au contraire, chacun des membres du gouvernement s'évertue à promettre à chacune de ses sorties que son secteur sera préservé des velléités de diminution des dépenses, protégeant les «acquis», telles des chasses gardées. Une chose semble certaine. Le Premier ministre a déclaré, hier, que la LFC-2015 aura pour principal objectif de prendre «des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers, notamment, la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations pour mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité».
Il s'agira pour lui de créer une caste d'importateurs professionnels classés en fonction des produits importés, des filières et des pays d'origine des marchandises, et ce, dans le cadre de la réintroduction des licences d'importation.
On n'en saura pas plus. Si ce n'est qu'il est clair qu'à ce problème économique, le gouvernement entend donner des réponses administratives. D'ailleurs, cela transparaît dans le discours de M. Sellal, qui n'a pas hésité à interpeller les banques quant à leur «rôle» pour ce qui est de l'encadrement du commerce extérieur. Maintes fois apostrophée, exhortée, la sphère bancaire semble le nouveau bouc émissaire d'une situation économique devenue inextricable.
Il est vrai que depuis quelques mois, la Banque d'Algérie n'a eu de cesse de multiplier les mesures administratives à l'adresse des banques, dans l'objectif de freiner les importations, la dernière en date étant l'incitation du gouverneur de la Banque centrale aux banques de la place de revoir les ratios de financement du commerce extérieur en réorientant le crédit à l'économie vers le marché interne.
Les banques seront aussi grandement sollicitées afin de financer une partie des projets d'équipements publics et les investissements à venir, aussi bien au sein du secteur public que dans le secteur privé. Des mesures, on ne sait pas encore lesquelles, seront d'ailleurs prises afin d'encourager les producteurs locaux et absorber les flux financiers circulant dans le secteur informel.
Un discours qui prend des airs de déjà vu, si ce n'est le fait qu'aujourd'hui on comprend qu'à l'orée de la crise budgétaire à venir qui risque de pomper le peu d'épargne accumulée au sein du Fonds de régulation des recettes, les pouvoirs publics compteront désormais sur l'autre bas de laine qui dormirait derrière les guichets des banques.
Ainsi, et à défaut de substituer quoi que ce soit aux importations, celles-ci continueraient à être alimentées par l'achat de biens d'équipements et services nécessaires à la réalisation de projets publics prioritaires, de gros investissements dans les industries de montage et autres projets de réforme des process de gestion des deniers publics.
Elles seront également alimentées par les achats massifs de produits de base subventionnés et financés sur le budget de l'Etat. Bref, le gouvernement semble aujourd'hui otage de l'inertie, imposée par une forme de pacte social, décrit par le représentant permanent de la Banque mondiale à Alger, comme assis sur un système de transferts sociaux et de subventions corrosif, qui érode la croissance et qui induit des effets pervers sur l'ensemble de la communauté.


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