Treize membres du comité exécutif, qui en compte 19, voteront pour le pays qui organisera la CAN-2017. L'Algérie, le Gabon et le Ghana sont les trois pays candidats à l'organisation de la 31e édition de la compétition majeure de la Confédération africaine de football (CAF). Cinq membres du comité exécutif ne voteront pas. Il s'agit de Hani Abo Rida (Egypte), Jacques Anouma (Côte d'Ivoire), Lydia Nsekera (Burundi), tous membres du comité exécutif de la FIFA, Molefi Oliphant (Afrique du Sud), membre coopté, et le secrétaire général de la CAF, le Marocain Hicham El Amrani. Les trois pays en lice pour l'organisation de la CAN-2017 ne pourront pas compter sur les voix des 5 membres cités. Sur quelles voix tableront les trois pays candidats ? Normalement, dans ce type de situation, un pays candidat table sur les voix des pays de sa zone. L'Afrique étant divisée en 6 zones, il est normal pour tout candidat de miser sur le soutien des fédérations de sa zone. Prenons l'exemple de l'Algérie. Versée dans la zone 1 (UNAF) qui compte 5 membres (Algérie, Egypte, Maroc, Tunisie et Libye), l'Algérie peut miser sur le soutien et les voix des pays membres de l'UNAF pour récolter des bulletins favorables. Il se trouve qu'elle ne peut compter, en définitive, que sur la seule voix de la Tunisie qui a un représentant, Tarek Bouchemaoui, au comité exécutif de la CAF. Ce n'est pas le cas du Ghana versé dans la zone 3 (UFOA) qui compte 8 membres, dont 2 font partie du comité exécutif de la CAF, le Béninois Anjorin Moucharafou et le Malien Amadou Diakité. Le Gabon (zone 4 –Uniffac : 8 membres) paraît mieux loti avec 3 membres du comité exécutif, à savoir Issa Hayatou (Cameroun), Constant Omari Selemani (RD Congo) et Adoum Djibrine (Tchad). Cette projection est loin d'être un élément fiable dans la prise en compte des voix. D'autres paramètres suppléeront cette approche (naïve ?) comme les jeux de coulisses, d'influences et l'argent. Difficile de croire que ce dernier ne pèsera pas de tout son poids dans l'issue du vote d'aujourd'hui. Partout le football est régi par cette logique à laquelle le continent africain n' échappe pas.