L'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, était l'invité des autorités algériennes du 11 au 13 avril. Il a été reçu en audience par Abdelkader Bensalah, Larbi Ould Khelifa et Abdelmalek Sellal, respectivement président du Sénat, président de l'Assemblée populaire nationale (APN) et Premier ministre. Lors de la rencontre de M. Raffarin, hier, avec le président du Conseil de la nation, M. Bensalah, les deux hommes ont passé en revue les relations «bilatérales privilégiées» et les multiples domaines de coopération que les responsables des deux pays œuvrent à renforcer, «notamment au plan économique au bénéfice des deux pays», indique-t-on. Il a également été question de la coopération parlementaire et de l'importance de poursuivre les rencontres, à travers l'échange de visites, en accordant «un intérêt particulier» à la coopération entre les deux instances. Les deux responsables ont également abordé la situation qui prévaut au Sahel. En outre, M. Raffarin – à qui le président Sarkozy avait confié, en 2010, une mission d'envoyé spécial pour les relations économiques bilatérales et que l'ancien Premier ministre a continué à assumer avec l'arrivée au pouvoir de François Hollande jusque très récemment – a rencontré le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Les entretiens ont porté sur les relations algéro-françaises, mais également sur le rôle de «leadership mené par l'Algérie pour le renforcement de la paix et de la sécurité dans la région et dans le monde», selon l'APS. Cette nouvelle visite d'un responsable français en Algérie illustre, comme le souligne le communiqué de l'ambassade de France à Alger, «l'intensité de la coopération interparlementaire franco-algérienne», mais également la qualité exceptionnelle de la relation bilatérale et le dialogue permanent entre la France et l'Algérie sur l'ensemble des questions régionales et internationales. Cet échange permanent entre les responsables des deux pays est illustré notamment par la visite à Paris, la semaine dernière, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra – au cours de laquelle le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, a réitéré le soutien de la France à la médiation algérienne en vue de la paix et de la réconciliation au Mali –, mais également par celle que doit entreprendre prochainement Patrick Mennucci, président du groupe d'amitié France-Algérie de l'Assemblée nationale.