Accusant l'administration d'ingérence dans les affaires internes de l'organisation, les responsables du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) menacent de recourir à des protestations dès la rentrée sociale prochaine. « Si le ministère du Travail et celui de l'Education ne cessent pas leur ingérence dans les affaires internes de l'organisation et ne respectent pas la loi 90-14 relative à l'exercice syndical, nous organiserons des journées de protestation dès cette rentrée sociale », a déclaré, Mohamed Benoui, secrétaire national chargé des finances du SNTE. En effet, lors d'une conférence de presse tenue, hier, au siège de l'organisation, Mohamed Benoui a affirmé que le syndicat peut même saisir le Bureau international du travail (BIT) dans « le cas où le droit à l'exercice syndical ne serait pas respecté ». Ce syndicat, rappelons-le, vivait depuis plus de quatre ans une crise interne : deux parties se disputent, depuis 2003, la direction du SNTE. Il s'agit du groupe présidé par Boudjenah, d'une part et les camarades de Benoui, d'autre part . L'aile de Boudjenah, selon Benoui, est privilégiée par l'administration, alors que la justice n'a pas encore tranché dans l'affaire opposant les deux parties. « La tutelle veut des syndicats sur mesure. Elle préfère travailler encore avec Boudjenah au détriment de notre groupe. C'est un parti pris flagrant », a-t-il martelé.