La sûreté de la wilaya d'Alger a réussi un coup de filet spectaculaire en démantelant un réseau transfrontalier de trafic de drogue et en arrêtant trois barons. Les services de la police de la wilaya d'Alger ont réussi une grande opération. Trois barons de la drogue ont été arrêtés, sept quintaux de résine de cannabis (chira) et 5000 comprimés de psychotropes (ecstasy) ont été saisis lors de plusieurs opérations menées par les brigades de lutte contre les stupéfiants, a annoncé hier le contrôleur de police et chef de la sûreté de wilaya d'Alger, Noureddine Berrachdi. Lors d'un point de presse, M. Berrachdi a indiqué que tout a commencé après l'arrestation d'un consommateur à Réghaïa. Exploitant et recoupant les informations, les investigateurs ont réussi à remonter la filière et à saisir 7 quintaux de résine de cannabis dans plusieurs opérations à Alger et Oran, ainsi que 5000 comprimés d'ecstasy. «Trois barons de la drogue ont été arrêtés, il y a 5 jours, pour être présentés devant la justice, trois véhicules et des sommes d'argent en dirhams, des documents falsifiés et des téléphones portables ont été récupérés», a ajouté M. Berrachdi. «Des quantités séparées de 1,3 quintaux et 81 kg de résine de cannabis ont été saisies dans des véhicules, alors que 5 quintaux ont été retrouvés à Oran», ils étaient destinés aussi bien à la consommation qu'à l'exportation. Pour tromper la vigilance des policiers, les trafiquants ont dissimulé la drogue dans un récipient noir en forme de bassine ressemblant à une roue de secours. M. Berrachdi a déclaré que les produits saisis provenaient d'un pays voisin et que les faits sont imputés à une bande criminelle transfrontalière. Un comprimé d'ecstasy est revendu 8000 DA, alors qu'un kilo de résine de cannabis est cédé entre 350 000 et 450 000 DA par les trafiquants. «La réussite de l'opération a été possible grâce à une extension de compétence de la brigade de recherche et d'intervention (BRI)», a révélé le contrôleur de la DGSN. Le phénomène de la drogue a pris, ces dernières années, une proportion considérable dans les grandes agglomérations urbaines, notamment à Alger. La stratégie de lutte contre ce fléau au niveau de la DGSN repose essentiellement sur l'anticipation et la sensibilisation. La première parade consiste à s'attaquer au grand banditisme pourvoyeur de stupéfiants. Une nouvelle approche qui a permis de démanteler plusieurs réseaux et d'arrêter de dangereux barons de la drogue. Des actions de sensibilisation et de prévention sont également menées dans les écoles et les quartiers «sensibles» de la capitale.