Arrivé à Béjaïa 1er août, le voilier Grain de Sel, construit dans les chantiers de Marennes (France), avait quitté l'Algérie à la fin du mois d'août 2006 vers 18h20, avec à son bord Bartement Daniel, sa femme Hélène et leur fils. Durant leur séjour, les marins français ont vécu aux ports de Béjaïa et Cherchell, pour rencontrer des Algériens et visiter les sites antiques, les musées de la capitale des Hammadites, de Djemila, de Tipaza et de Cherchell. Daniel est un enseignant de géographie à l'université de Toulouse tandis que sa femme fait partie de l'Association Thalassa. Ils vivent dans leur voilier accosté au port de Sète (France). Le couple français, qui venait de découvrir l'Algérie pour la première fois, est reparti émerveillé par la beauté des différents sites naturels et archéologiques qui se trouvent dans le pays. Hélène compte à moyen terme ouvrir une destination Algérie, avec un objectif purement pédagogique et très précis, sur la visite des sites archéologiques antiques et l'Algérie contemporaine en faveur des écoliers et des universitaires français. « C'est très difficile pour nous Français d'avoir une image de ce qu'est l'Algérie, après ce que je viens de visiter », nous dit-elle. Pour les plaisanciers, les atouts naturels et les traditions culturelles de l'Algérie sont extraordinaires. « C'est aux Algériens de les faire valoir, avec le souci de préserver l'environnement », déclare Daniel. La pollution de la mer progresse, menace par conséquent la faune et la flore marines. « Au large du port d'Alger, nous avons été tristes, quand nous avons vu des familles de dauphins nous accompagner au milieu des sachets en plastique », nous confient nos interlocuteurs. Les navigateurs français sont repartis à Sète avec des projets et leur visite qui doit avoir lieu en novembre prochain, pour rediscuter avec des universitaires et des éléments du mouvement associatif de Béjaïa et de Tipaza et enrichir les relations, en vue de préparer des perspectives, en intervenant auprès des universités françaises pour tisser des liens de coopération, tel que l'Institut Jacques Berque au Maroc et l'Institut de Recherche du Maghreb contemporain de Hammamet (Tunisie). Après une courte escale au Port Vendres (Iles Baléares), le couple regagnera le port de Sète, pour reprendre le travail.