La 15e édition du Championnat du monde qui s'achève aujourd'hui vient de confirmer l'énorme progrès de la balle au panier réalisé au niveau des continents autre que les Amériques, en particulier l'Europe. Les Grecs et les Espagnols avaient balayé les favoris pour le titre suprême, en l'occurrence les USA et l'Argentine. Ce n'est pas le fait du hasard. La Grèce affrontera ainsi l'Espagne lors de cette ultime rencontre de la compétition. Papaloukas avait avoué que l'équipe de Grèce avait exécuté son plan à la perfection pour battre les stars de l'équipe américaine. Cette finale sera caractérisée par deux styles de jeu presque identiques. L'équipe qui dominera le volet physique au niveau des raquettes (rebonds) remportera le titre suprême. Dans ce chapitre, les Espagnols sont déjà handicapés, après la blessure de leur stratège Pau Gasol, survenue vers la fin du match joué contre l'Argentine. Le grand artisan de l'excellent parcours de l'équipe d'Espagne en ce Mondial 2006 est déclaré forfait pour la finale, en raison d'une fracture du cinquième métatarse du pied gauche. Le pivot du « cinq » ibérique et sociétaire de Memphis (NBA) inscrit en moyenne 21 points par match et s'impose sur une moyenne de 9,5 rebonds. C'est dans la douleur et la tristesse que Pau Gasol, impuissant, sera aux côtés de ses coéquipiers lors de cette finale pour les encourager depuis le banc, « seule une médaille d'or autour de mon cou sera en mesure d'effacer ma douleur », avait-il déclaré à la presse. L'équipe hellénique a fait découvrir au monde Schortsianitis, un joueur au gabarit impressionnant, qui a commencé à reprendre confiance en lui-même au fil des matches, jusqu'à arriver à effacer les Américains dans les rebonds. Les Grecs ne voudront pas laisser le soin aux Ibériques d'imposer le rythme du match, car après avoir remporté le titre de champion d'Europe en 2005, ils veulent continuer leur aventure pour se hisser sur le « toit » du monde au Japon. Les joueurs espagnols (champions du monde) avaient vécu ce moment, il y a 7 ans, alors qu'ils étaient dans la catégorie des juniors. Les schémas tactiques en défense et en attaque, des Ibériques et des Hellènes, sont bien huilés. L'absence du pivot espagnol Pau Gasdol pèsera sur la rencontre. Le niveau de cette finale du Championnat du monde permettra au public de suivre une partie d'un haut niveau, de surcroît plaisante, avec la présence de grands joueurs exceptionnels, tels que Papaloukas, Diamantidis, Kaziouzis, Spanoulis, Tsartsanis et Schortsianitis du côté grec d'une part, et Navarro, Caldéron, Fernandez, Garbajosa, Reyes et Jimenez du côté espagnol, d'autre part. Lors de leurs rencontres depuis le début de la compétition, les champions d'Europe imposent leur supériorité au fil des minutes, avant d'infliger des coups à leurs adversaires pour creuser l'écart, et terminer en vainqueurs. Les Espagnols, qui jouent juste jusqu'au coup de sifflet final, tenteront d'empêcher le diktat des Grecs, en s'efforçant de satisfaire leur stratège Pau Gasol. Les deux équipes qui s'affronteront lors de cette finale ne manquent pas de maturité dans leurs systèmes de jeu respectifs très variés, en attaque comme en défense. En 1998, la Grèce s'était classée 4e à domicile (Athènes). Cette fois-ci, à 40 minutes du bonheur, le coach de l'équipe hellénique voudra bien ajouter au palmarès de son pays, un trophée non pas continental, mais planétaire, avec toute une pléiade de basketteurs qui se sont imposés dans la discipline, en maîtrisant le temps d'une rencontre leur vivacité et leurs gestes techniques. Hier, le « team USA » s'était imposé devant l'équipe d'Argentine (96 à 81), pour le compte de la 3e place. Les Américains viennent de prendre leur revanche après l'humiliante défaite en 2002 à Indianapolis. La France, sans Tony Parker, avait décroché la 5e place après avoir battu la Turquie (64 à 56), un résultat qui satisfait le coach français après avoir vécu un début de compétition très difficile dans son groupe, notamment cette défaite contre le Liban.