Sous le slogan «Pour une culture préventive des accidents du travail et des maladies professionnelles», la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de Biskra organise les 28, 29 et 30 avril 2015 des portes ouvertes, à son siège de l'avenue Zaàtcha, afin de sensibiliser et de d'informer les employeurs, les travailleurs et le grand public aux risques encourus sur les chantiers du BTP et les lieux de travail en général. Sur leurs lieux d'activités professionnelles, les travailleurs sont menacés par une panoplie de risques pouvant entrainés des maladies, des handicaps incurables et la mort induisant de lourdes charges pour les organismes d'assurances. Constituant un tiers des accidents professionnels enregistrés au niveau national, selon les statistiques de la CNAS que les chutes de hauteur inquiètent. C'est que celles-ci font un décès sur trois dans le secteur du BTPH. 62 % des chutes de hauteur surviennent sur les chantiers de construction d'immeubles. 30 % se produisent dans les escaliers, 17 % sur des lieux de travail élevés et mal sécurisés, 16 % sont liés à l'utilisation d'une échelle mal fixée, 12 % ont pour cause un véhicule en stationnement et 9 % surviennent d'un échafaudage branlant, a-t-on appris. Mais les chutes de hauteur ne sont une fatalité, est-il expliqué par les organisateurs dans un dépliant distribué aux visiteurs. Il y est rappelé la réglementation en vigueur concernant l'hygiène, la protection et la sécurisation des lieux de travail et notamment des chantiers de construction. Les chefs d'entreprises sont tenus de prendre les dispositions édictées par la loi pour assurer la sécurité des travailleurs. Celles-ci se résument en 3 grands principes. Premièrement, il faut éviter tout travail en hauteur qui pourrait se faire en bas. En second lieu, il est impératif de mettre en œuvre les moyens de protection individuelle et collective et enfin apprendre à secourir au plus vite les victimes de chute de hauteur, est-il mis en exergue par les animateurs de cette manifestation. A Biskra où les chantiers de construction de nouvelles cités prolifèrent tout azimuts, le commun des mortels peut constater que les projets tenus par des entreprises étrangères respectent globalement les normes de sécurité mais que beaucoup d'entreprises algériennes pour la plupart du secteur privée ne donnent pas une attention particulière à la sécurisation de leurs employés. En effet, peu de ces derniers, voire aucun, travaillant en hauteur n'est équipé de garde-corps ou de baudrier. Sur les chantiers, la signalisation des dangers représentés par des vides permanents ou temporaires est souvent inexistante, les échafaudages ne sont pas bien fixés, les nacelles élévatrices ne sont pas conformes et les filets de protection ne sont jamais placés, relèvent les inspecteurs du travail.