Les cancers gastriques», «les cancers coliques en occlusion» et «les traumatismes opératoires des voies biliaires», tels sont les principaux thèmes inscrits au programme des premières Journées internationales de chirurgie de Sétif, où d'éminents spécialistes et chercheurs de France, de Tunisie et d'Algérie animent depuis hier, et ce, jusqu'à aujourd'hui 3 mai, pas moins de 80 conférences. Organisées conjointement par le CHU et l'université Sétif 1, ces journées sont appuyées par 98 communications affichées, ayant attiré l'attention de la société savante, laquelle a suivi avec beaucoup d'intérêt les interventions du Pr Saïb (Sétif), du Dr Boubekeur (Tlemcen), le Pr JP-Arnaud (Angers), le Dr Berkane (Béjaïa), qui ont respectivement parlé des cancers coliques en occlusion, de la place du traitement pour les cancers coliques gauches en occlusion et de la prise en charge du cancer du colon gauche en occlusion. Le Dr Berkane (Béjaïa) a, quant à lui, plaidé pour une attitude moins chirurgicale devant le cancer colique occlusif au stade métastatique. L'intervention du Pr Messaoud Zitouni a été, le moins que l'on puisse dire, l'autre moment fort de la journée d'hier. A travers son exposé «Plan cancer 2015-2019», l'expert a présenté les grandes lignes de la feuille de route des pouvoirs publics ayant mis le paquet pour une lutte efficiente contre le cancer, un des plus importants problèmes de santé publique en Algérie. D'autant plus que l'apparition des nouveaux cas se chiffre annuellement par centaines. Interrogé sur les objectifs assignés à cette rencontre rehaussée par des interventions scientifiques de très haut niveau, le président du comité d'organisation, le Pr Kamel Bouchenak, ne cache pas sa satisfaction : «Marquées par des conférences de bon nombre de références, ces premières journées ont pour but l'échange des expériences entre les écoles maghrébines et européennes, surtout françaises. C'est aussi une formation continue de chirurgie. Elles permettent en outre de booster la recherche en chirurgie. Nous profitons de l'opportunité pour lancer l'idée de la création d'une académie nationale de chirurgie devant se charger de l'évolution de la recherche, d'appliquer les codes de la bonne pratique de la chirurgie générale et le respect de l'éthique de la spécialité.»