La grève des contrôleurs, des vendeurs de billets, des agents de carrefour et des conducteurs du tramway a eu ses conséquences sur le trafic, estime-t-on du côté des usagers. Les désagréments sont réels puisque nombreux sont ceux qui ne préfèrent pas attendre et optent pour un taxi comme le souligne ce père de famille de hai Yasmine. Les usagers se sentent les premières victimes de ce mouvement de contestation qui dure depuis vendredi dernier. Un service minimum a été mis en place avec 9 rames pour un intervalle de 25 minutes. Toutefois cette grève s'annonce difficile pour les clients du tram. Les perturbations dans le trafic se font sentir sur l'ensemble des dessertes, indiquent certains riverains. Les Oranais doivent attendre jusqu'à 40 minutes alors qu'en temps réel, le temps d'attente ne dépassait pas les 7 minutes. «Les 9 rames mises en service ne suffisent pas à répondre à la forte demande», nous expliquent de nombreux usagers, notamment ceux habitant de hai Yasmine, hai Es Sabah. «Il y avait une navette toutes les 7 à 8 minutes alors que depuis vendredi, c'est un chamboulement pour les clients du tram», dénonce une étudiante. Les travailleurs grévistes de l'entreprise Setram Unité d'Oran, quant à eux, ils ont décidé de se déplacer jusqu'à Alger pour trouver des solutions à leur mouvement de contestation. Après le refus de la direction à négocier avec le partenaire social, les grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause et apporter des solutions concrètes aux différents problèmes posés, ont indiqué, hier, des sources syndicales. «Nous avons tout tenté pour trouver un terrain d'entente mais en vain», signalent-ils. En effet, rien ne vas plus chez le collectif. Les travailleurs grévistes ont empêché, hier, le responsable d'accéder à son bureau, ont noté les syndicalistes. En l'absence d'un dialogue, la direction générale de l'entreprise d'Alger reste l'unique espoir pour le personnel en grève.