Le directeur général des Douanes a clos sa visite d'inspection, entamée à Tlemcen par une tournée à Aïn Témouchent, l'essentiel de son intérêt ayant porté sur Tlemcen où il a tenu une réunion de travail. Lors d'un point de presse à Témouchent, il a tenu à signaler qu'à l'heure actuelle, le secteur des Douanes connaît un véritable regain du fait que les pouvoirs publics et le ministère des Finances ont débloqué des moyens. Ces derniers, assure-t-il, vont être multipliés pour que les Douanes puissent faire face aux grandes missions qui les attendent tant au plan économique qu'au plan de la sécurité. « Il ne faut pas croire que l'institution douanière est bien installée. Heureusement que les pouvoirs publics commencent à nous donner les moyens. Voyez, par exemple à Aïn Témouchent, l'institution est en location auprès de la commune. Elle n'a pas de siège propre. Aujourd'hui, grâce à la disponibilité du wali, qui nous a promis un terrain, nous allons construire une recette, un célibatarium, une inspection ici et à Béni Saf. De même, à Tlemcen, nous allons reconstruire dans certains villages reculés. » Dans le redéploiement en cours, le DG précise que les moyens humains ne seront pas en reste puisqu'il « faut former les hommes parce que les missions au plan économique des Douanes changent. Il y a également la mise en place un réseau de transmission et un réseau informatique ». Concernant la région ouest, il révèle : « Sur le territoire national, notamment dans les régions que nous venons de visiter, il sera fait de sorte que la présence douanière soit effective grâce à un maillage sécuritaire. Cela parce que les produits de la contrebande tel l'alcool frelaté et la drogue acheminés de l'autre côté de notre pays posent un problème de santé publique. » De ce point de vue, M. Bouderbala a souligné l'intérêt d'un travail de coordination entre les différentes institutions qu'elles soient de sécurité ou que ce soit les autorités locales pour pouvoir faire face à ce fléau. « J'ai constaté qu'au niveau de Tlemcen un dispositif a été mis en place, un dispositif qui sera au fur et à mesure raffermi puisque bientôt, pour l'aspect douanier, il va y avoir vingt-cinq nouveaux postes de surveillance qui vont être mis en place le long de la bande frontalière. » Questionné à propos de ce renforcement engagé particulièrement à l'Ouest, le DG dément l'existence d'une discrimination entre les frontières, mais « si l'accent est mis à l'Ouest, c'est parce que, ce que nous constatons au niveau de la frontière Ouest et Nord-Ouest est assez particulier ». Interpellé sur les tracasseries qu'occasionne un tel renforcement pour le citoyen, le DG précise : « Quand je dis renforcement cela veut dire renforcement des mesures pour contrecarrer les actions de contrebande. Vis-à-vis du citoyen, il y a des actions d'assouplissement qui sont menées pour ne pas lui mener la vie dure. » Enfin sur la question du trafic de carburants qui risque de connaître un nouveau pic du fait de la toute récente augmentation de leurs prix au Maroc, M. Bouderbala explique que l'attrait au plan économique pour ce trafic est tellement puissant qu'il y a nécessité d'engager un travail de réflexion sur le plan de la surveillance, mais également sur le plan économique pour arriver à le juguler.