Plus d'une centaine de gardes communaux de Boumerdès ont organisé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya, en signe de solidarité avec leurs collègues de Aïn Defla. «Nos collègues organisent un sit-in depuis le 26 avril à Aïn Defla. Ils passent même des nuit là-bas pour dénoncer les manœuvres du pouvoir pour diviser notre mouvement. Il est de notre devoir de les soutenir», ont déclaré les protestataires. Contacté par téléphone, Aliouat Lahlou, l'un des participants à l'action de Aïn Defla, affirme : «Nous passons la nuit sur des cartons. Nous allons continuer notre combat jusqu'à la reconnaissance officielle de nos sacrifices, la réintégration des éléments radiés et la revalorisation des pensions des retraités, etc.» Leurs collègues de Boumerdès dénoncent «la fuite en avant du pouvoir», qui est en train de négocier avec «des gens qui n'ont rien à voir avec la garde communale». «Ceux qui négocient actuellement avec le gouvernement ne représentent qu'eux-mêmes. Nos seuls représentants sont Hakim Chouaib, Aliouat Lahlou et Ali Sekouri», rappellent-ils. Visiblement en colère, les contestataires disent n'avoir pas obtenu de réponse concrète à leurs revendications. «Madani Mezrag a été promu au rang de personnalité nationale, alors que nous, les gardes communaux, ayant défendu le pays durant la décennie noire, sommes marginalisés et maltraités par les pouvoirs publics.» «Nous subsistons toujours avec des pensions de misère. Qu'a-t-on fait pour les veuves des nos collègues tombés en martyrs et ceux qui sont devenus handicapés à vie ?» se demandent certains avec amertume.