Le sit-in prévu hier devant le siège de la wilaya par les ex-gardes communaux a été interdit par les services de sécurité. C'est sous un ciel pluvieux et un temps glacial que les ex-gardes communaux se sont donné rendez-vous pour interpeller les pouvoirs publics sur l'application de la plateforme de revendications déposée au niveau des différentes instances de l'Etat. Les premiers gardes communaux étaient présents vers 8h du matin à l'intérieur du parking de la wilaya, lieu privilégié où se tiennent les différentes protestations. À 10h, dès l'arrivée d'Aliouat Lahlou, coordinateur du mouvement, les protestataires se sont ressemblés autour de lui. L'intervention musclée des services de la police arrivés sur les lieux en force ne s'est pas fait attendre. Ceux qui avaient combattu le terrorisme n'avaient affiché aucune résistance. Ils ont quitté les lieux dans le calme. Dans une déclaration à la presse, le coordinateur Aliouat Lahlou a condamné cet acte. "Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une armada d'agents de sécurité. Ils nous interdisent même de revendiquer nos droits fondamentaux contenus dans la plateforme. Nous sommes surpris par cette présence policière qui nous empêche de tenir notre rassemblement." Et d'ajouter : "Force est de constater que Madani Mezrag a été reçu à la Présidence, alors que nous ne pouvons même pas être reçus ici." L'objectif du sit-in est "la continuité du combat pour l'application de la plateforme de revendications déposée au niveau des différentes instances du pays. Un dialogue ouvert depuis 14 mois, mais qui s'est avéré un simple piège, et aucune volonté politique n'a été affichée pour reconnaître les sacrifices de cette frange de la société ayant défendu le pays. Ils ont été classés à la catégorie 6 de la Fonction publique". Ils dénoncent un deux poids, deux mesures. "Les jeunes rappelés du Service national, pour une durée de 8 mois, ont été régularisés par le MDN. Les radiés de la garde communale ayant passé près de 7 ans pour lutter contre le terrorisme n'ont pas eu cette reconnaissance", affirme-t-il. A. D.