Elle en avait d'ailleurs plus que grand besoin pour ses habitants d'abord que pour ses visiteurs. Ces jours-ci, elle a perdu copieusement de la saleté avec les décharges sauvages qui l'enlaidissent même s'il reste encore beaucoup à faire dans le détail. A titre indicatif, la commune débourse annuellement 17 millions de DA au centre d'enfouissement de daïra pour ses 21 600 tonnes d'ordures. Autre bonne nouvelle, l'agence nationale des déchets va effectuer à titre gracieux une étude pour améliorer la collecte des ordures avec récupération de ce qui peut être recyclable. Quant au point noir que constituent les immondices jetées par des habitants de Sagla sur les rochers qui surplombent le port et qui défigurent abjectement la cité de Sidi Boucif, les autorités municipales projettent de mettre en œuvre un mode de ramassage traditionnel des déchets ménagers. Ce choix s'est fait en raison de la topographie des lieux, des ruelles étroites du quartier. Si cela se réalise, d'aucuns sauront gré aux élus pour avoir fait preuve d'un acte de bons sens. Dans ce sens, l'idée est de recourir à une micro-entreprise qui accepterait de remettre au gout du jour l'usage de baudets et de «chouari» pour le ramassage des ordures. Un cahier de charges est en cours d'élaboration. Pour ce qui est de l'autre volet du lifting en cours, la ville s'est offerte des travaux d'amélioration urbaine pris en charge par le biais d'un reliquat de 300 millions de DA, un fonds non consommé les années précédentes sur le budget communal. D'autres ont été ou vont être réalisés sur le compte du programme communal de développement. Et à tout seigneur, tout honneur, c'est la rue de la République qui en premier a connu des travaux pour lui rendre son lustre d'antan. Elle a constitué les Champs Elysées de Béni-Saf. Les travaux exécutés ont fait l'objet de réserves que l'entreprise réalisatrice est tenue de lever pour être payée. Le carrelage est refait et l'éclairage public repris. A propos d'éclairage d'ailleurs, selon ses élus, Béni-Saf a l'ambition d'éliminer l'obscurité qui la couvre dès la nuit tombée, cela afin de favoriser une vie nocturne dans une cité où se déversent par milliers les estivants. Sur la rue Sidi Boucif jusqu'à l'hôpital, les travaux, avec plantation d'arbres en sus, sont en cours alors que sur Aïssat Idir, ils viennent de débuter. Sur le front de mer de Boukourdan dont les hautes falaises surplombent la plage des puits, des travaux sont programmés comme au sud de la ville, sur les deux axes menant respectivement à Béni Khaled et Ghar el Baroud. D'autres travaux vont rattraper l'environnement d'autres cités avec bitumage des chaussées: les 92 logements, Ouled Boudjemaa, la ZHUN, Gharibou, etc.