Deux (2) joueurs émargent à plus de trois millions DA par mois. Quatre clubs payent onze (11) joueurs à deux millions DA et plus Vingt-trois (23) joueurs ont un salaire qui varie entre quarante mille et cent mille DA. La courbe des salaires pour la saison qui s'achèvera dans quelques jours est sensiblement identique à celle de la saison écoulée. L'an dernier, ils étaient 381 joueurs pros. Cette année, ils sont 383. Les salaires bruts distribués varient entre 30 000 DA et plus de 2 millions de DA/mois. Cet écart repose sur plusieurs critères. La jeunesse et l'inexpérience de joueurs qui rejoignent pour la première fois le cercle de l'élite, la qualité, le talent et l'expérience de footballeurs à la réputation établie, le vécu et bien d'autres aspects qui interviennent dans l'agencement des salaires. Les chiffres fournis (en salaires bruts) indiquent une baisse sensible du nombre de joueurs dont le salaire dépasse les 2 millions DA/mois. L'an dernier, ils étaient 29 joueurs dont le revenu mensuel dépassait les 2 millions DA et représentaient 7,35% des 381 joueurs professionnels. Cette année, ils ne sont plus que 13 au hit-parade des joueurs les mieux payés. Ils représentent 3,39% des 383 inscrits sur la liste des joueurs qualifiés par la Ligue de football professionnel (LFP). Comme l'an dernier, c'est l'USM Alger, le MC Alger et le CS Constantine qui se partagent la part du lion. Les joueurs les mieux payés jouent à l'USM Alger. Ils sont deux. Leur salaire respectif dépasse les 3 millions da. Le plus gros salaire du championnat est un joueur qui ne compte pas une sélection en équipe nationale. C'est un cas unique dans les annales du football. Officiellement, ce sont les deux seuls joueurs qui émargent à plus de 3 millions de DA/bruts par mois. En off, des sources indiquent qu'ils sont plus d'une demi-douzaine de joueurs dont le salaire dépasse les 3 millions DA. Mais dans les déclarations de salaires établies par les clubs ils n'apparaissent pas. Le salaire réel n'est pas déclaré. Pour s'en convaincre, il faut juste revisiter les salaires perçus par certains joueurs la saison dernière et les comparer à ceux de cette année. Des footballeurs dont le revenu mensuel avoisinait les 3 millions DA se contentent cette année de moins de la moitié de ce qu'ils encaissaient il y a quelques mois. Les exemples sont légion. Un rapide coup d'œil sur les salaires de 2013-2014 et 2014-2015 édifiera chacun sur la sincérité des salaires affichés. Onze joueurs, une équipe, ont des salaires un peu moindres que celui du duo qui domine le hit-parade. Le premier, un joueur du MC Alger, a un salaire de 2 millions 800 000 DA. Les deux joueurs qui ferment la marche de ce team ont un salaire de 2 millions 160 000 DA. Ils portent les couleurs du CS Constantine et du MC Oran. Ces onze (11) joueurs proviennent essentiellement de quatre (04) clubs, à savoir l'USM Alger (4 joueurs), le MC Alger (3 joueurs), le CS Constantine (2 joueurs) et le MC Oran (1 joueur). Le tableau des salaires affichés est-il fiable ? Il laisse sceptiques tous ceux qui gravitent autour des clubs. Beaucoup n'ont pas peur d'avancer que «des clubs ont pris soin cette saison d'escamoter les vrais salaires donnés aux joueurs après le tollé qu'a provoqué la publication de ces chiffres l'an dernier». Etrange quand même que des joueurs aient consenti à réduire de manière conséquente leur salaire. Cela concerne principalement les joueurs les plus demandés sur le marché des transferts et dont nombre d'entre eux ont troqué le maillot pour un salaire moindre. C'est le cas de deux joueurs transférés d'un même club à un autre qui avaient un salaire de plus de 2 millions DA et qui ont paraphé leur nouveau contrat avec un salaire d'un peu plus d'un million DA. Insensé ! Par ailleurs, le gros du peloton en matière de salaires est constitué de 164 joueurs dont le salaire varie entre 501 000 DA et 100 000 DA. Ils représentent 42,81% des joueurs pros recensés pour la saison 2014-2015. Ce groupe est talonné par celui des joueurs dont le salaire oscille entre 1 001 000 DA et 1 300 000 DA. Ils sont au nombre de 94 et représentent en pourcentage 24,54% des joueurs pros. Par rapport à la saison 2013-2014, ces deux catégories ont connu une forte augmentation au double plan du nombre (127 contre 164, et 94 contre 41) et du pourcentage (42,81% contre 33,33% et 24,54% contre 10,76%). L'ASM Oran est le club de Ligue 1 qui offre les plus bas salaires, comparativement aux 15 autres pensionnaires de la division. Cela ne l'a pas empêchée de réaliser une très bonne saison pour son retour parmi l'élite… en attendant d'être une fois de plus pillé par les riches clubs de la Ligue I. Les chiffres fournis par les clubs reflètent-ils la réalité des salaires (bruts) versés aux joueurs ? De sérieux doutes subsistent sur la question des salaires déclarés. Une forte odeur de triche se dégage de ces grilles de salaires qui renseignent sur la triste réalité d'un football professionnel qui va droit dans le mur.