Le président de la Ligue du Football Professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a affirmé samedi qu'il est "dans l'incapacité d'anticiper des sanctions" à l'encontre des clubs qui auraient enfreint la nouvelle réglementation, relative au plafonnement des salaires des joueurs, faute de preuves. "Les nouveaux contrats, pour la saison 2014-2015, ne m'ont pas encore été transmis et tant que je ne les aurais pas sous la main, je ne pourrai rien faire" a-t-il expliqué à l'APS. Plusieurs médias ont annoncé dernièrement que des joueurs comme Abderrahmane Hachoud (MC Alger) a prolongé son contrat contre un salaire mensuel de 3 millions DA, tandis que l'USM Alger a battu tous les records en engageant l'ex-attaquant de l'ES Tunis, Youcef Belaïli, contre un salaire qui dépasserait les 5 millions DA par mois. Malgré, cela, Kerbadj a "refusé de se fier aux apparences". "Comme je viens de vous le dire, ce n'est qu'une fois que j'aurai les contrats des joueurs sous la main que je pourrai agir, et ce sera en parfaite connaissance de cause, car disposant du vrai montant de leur salaire. D'ici là, je ne ferai rien, car je ne dispose d'aucune preuve concrète qui prouve une quelconque entorse à la réglementation, relative au plafonnement des salaires". La nouvelle réglementation relative au plafonnement des salaires, stipule que les footballeurs qui ont le statut de "joueurs internationaux" peuvent toucher jusqu'à 1,2 million de DA par mois, tandis que les autres (les non internationaux) devront se contenter de 800.000 DA. Interrogé si au moment opportun, il compte ouvrir une enquête approfondie pour démasquer d'éventuels fraudeurs, qui verseraient à leurs joueurs des salaires nettement plus importants que la somme qui figure sur leurs contrats respectifs, le président de la LFP a révélé que "ce n'est pas" son "rôle". "Ce n'est pas à moi de jouer au gendarme. Il existe d'autres structures compétentes et ce sera à elles d'agir dans ce domaine. Pour ma part, je me contenterai de faire mon travail de président de la LFP, en me référant uniquement aux contrats qui me seront présentés. Tous les contrats qui dépassent les montants fixés seront rejetés" a-t-il averti. Les hautes instances du football national, après avoir découvert que ce sont les masses salariales trop élevées qui étaient derrière l'endettement des clubs, ont voté au début de l'année 2014 une nouvelle réglementation, qui limite les revenus des joueurs à un montant bien défini. La majorité des clubs étaient d'accord avec cette nouvelle réglementation, mais il semblerait que la rareté des bons joueurs sur le marché a poussé certains d'entre eux à commettre "une entorse" pour s'assurer les services de quelques "perles rares". Néanmoins, comme l'a expliqué Mahfoud Kerbadj "Personne n'a pu prouver cette entorse jusqu'ici, et jusqu'à preuve du contraire, ça restera de simples rumeurs".