Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, rappellera, dans un message à la grande famille de l'éducation, les projets auxquels s'attellent les responsables de son département. Les réformes ayant connu leur premier coup de manivelle en 2003 entrent dans leur phase décisive, insiste M. Benbouzid. Ne se départageant pas de ce populisme dont nous ont habitué en pareil événement nos responsables en haut lieu, l'indéboulonnable ministre de l'Education, M. Benbouzid, dira que la participation de tout un chacun est plus que nécessaire. Il en appelle ainsi au dialogue au sein des établissements scolaires. Aussi, la participation des parents d'élèves à tout effort entrepris est recommandée. L'année scolaire, fixée pour samedi 9 septembre, sera placée, rappelle le ministre, sous le slogan quelque peu pompeux du « livre scolaire ». La gratuité des ouvrages a été décidée pour venir en aide à la frange la plus fragile de la société. Ne pouvant que laisser pantois plus d'un, les chiffres avancés par le ministre sont des plus atterrants : 3 millions d'élèves sont dans le besoin et doivent pour cela bénéficier du livres gratuit. Il en sera de même pour les enfants des éducateurs qui en bénéficieront, peut-on lire dans le message. L'Etat algérien a redoublé, fait-il remarquer, d'ingéniosité pour l'année scolaire 2006/2007. Il en veut pour preuve patente la cession de plus de 5 milliards consentis par les pouvoirs publics au profit des franges démunies de la société. L'Etat s'est fait fort d'ailleurs d'éditer quelque 44 nouveaux manuels scolaires, correspondant à 53 millions d'ouvrages. Le ministre parlera du « projet d'établissement ». Lequel vise, insiste-t-il, à rendre plus efficace la gestion des établissements. La formation des formateurs n'est pas en reste. Enclenché en octobre 2005, ce projet, qui ne faisait guère l'unanimité, a connu une réussite de 80%. Le ministre balayera ainsi d'un revers de la main une certaine gêne ayant accompagné ce projet. Des formateurs, gagnés par une certaine lassitude, ne voulant nullement rejoindre les bancs de l'école. Seul ceux qui ont la critique facile peuvent renier le travail accompli, insiste M. Benbouzid. Et de citer des notions ayant perdu de leur charge au fil des ans, à savoir la gratuité, le caractère obligatoire et la démocratisation de l'éducation. Le nombre d'élèves a connu une augmentation de plus de 10% depuis l'indépendance, argue le ministre. Des remous ne manqueront pas de se produire, comme à chaque rentrée scolaire. En témoignent d'ailleurs les mécontentements suscités par le découpage administratif opéré en octobre 2005 dans la wilaya d'Alger, instituant trois directions à l'est, l'ouest et le centre de la capitale. Celui-ci n'agrée pas aux travailleurs de la défunte Académie d'Alger. Lesquels parlent d'un lâchage certain de la part des plus hautes instances de l'éducation dans le pays. Un travail plus poussé, ayant eu l'agrément de plus d'un, a été accompli avant de connaître un véritable frein, attestent-ils. Prévue dans un établissement de la direction d'Alger-Ouest, la cérémonie inaugurale de l'année scolaire présidée par le ministre de l'Education sera organisée, samedi 9 septembre, à l'ex-ITE de Ben Aknoun.