Une vraie calamité semble s'abattre sur le cheptel ovin à Saharidj, mais également à M'chedallah, deux localités voisines situées à 45 km à l'est du chef-lieu de la wilaya. Les services vétérinaires à la DSA continuent de parler de maladie apparentée à la blue tongue, en l'absence des résultats sur des sujets atteints et envoyés au laboratoire de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou). Cette prudence à l'égard des termes médicaux pour désigner une maladie qui fait rage dans la région où elle a décimé une partie du cheptel est rendue nécessaire chez nos vétérinaires par le fait que cette affection a touché les bovins à l'ouest de la wilaya où 46 cas ont été enregistrés au début du mois dernier. Alarmées par la soudaineté du phénomène, les autorités concernées ont mobilisé tous les moyens matériels et humains pour stopper la progression de la maladie. Mais si, à l'ouest, où une campagne de désinsectisation a été menée tous azimuts, la situation semble avoir été maîtrisée, à l'est elle demeure toujours aussi préoccupante malgré toutes les mesures prises pour enrayer le mal. Mardi dernier, au passage de la délégation ministérielle envoyée sur place pour se rendre compte de la situation, le bilan dressé à cet effet fait état de 407 cas ayant entraîné 182 mortalités parmi le cheptel ovin à Saharidj et 43 cas ayant provoqué 14 mortalités chez la même espèce animale à M'chedallah. Selon nos sources, les pertes sont quotidiennement. Ainsi cet éleveur à M'chedallah qui déclarait 5 pertes la veille et le lendemain 20. En deux jours, c'est tout le troupeau qui était anéanti. La non-observation des mesures prophylactiques qui consistent à enfouir profondément sous terre les bêtes mortes de cette maladie (on les jetait au début à l'oued ou dans la forêt) a contribué à la propagation de la maladie, selon les mêmes sources. Espérons qu'avec les nouvelles mesures mises en place et la lutte de tous les instants menée par les services vétérinaires et les éleveurs auront rapidement raison de ce fléau.