Le renforcement des capacités de contrôle des services vétérinaire en vue de les rapprocher des standards européens et internationaux a été le thème principal d'une journée organisée, hier à l'Itmas de Guelma, au profit des vétérinaires de l'est du pays. Il s'agit d'un jumelage avec l'Union européenne au bénéfice du ministère de l'Agriculture, où des experts partenaires de l'UE ont expliqué le contexte, les objectifs et les résultats obligatoires de ce chantier titanesque dont le but est d'améliorer la sécurité sanitaire des produits alimentaires d'origine animale pour leur commercialisation sur le marché intérieur et de faciliter, le cas échéant, leur exportation vers l'UE. En effet, il est question d'harmoniser les règlements et les normes nationales avec l'UE et de mettre à niveau les différents contrôles vétérinaires, dont l'inspection, afin de répondre à la norme internationale ISO/CEI/17020 recommandée par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). «Cet ambitieux et nécessaire programme de jumelage entre l'Algérie avec la France et l'Italie, comme partenaires, est d'apporter à la direction des services vétérinaires un appui visant à renforcer la fiabilité des contrôles sanitaires», a déclaré en marge de cette journée, le docteur Myriam Ispa, conseillère française, résidente de jumelage au ministère de l'Agriculture. Et d'ajouter : «85 experts français et italiens y travaillent depuis 2014 pour une durée de 24 mois, soit jusqu'à avril 2016. Nous avons réalisé 50% du programme. Béjaïa et Tlemcen ont été désignées pour ce programme comme wilayas-pilotes.» Pour ce faire, les contrôles vétérinaires seront renforcés par un système d'indentification, d'enregistrement et de suivi des animaux. «J'estime que cette action est d'une nécessité absolue. L'identification du cheptel confiée depuis de longues années à la direction de la production animale a échoué. Elle sera confiée à la direction des services vétérinaires», a indiqué Amiri Mohamed, inspecteur vétérinaire de la wilaya de Guelma. Le docteur Myriam Ispa a précisé : «Nous optons pour l'élaboration d'une base de données informatiques où la traçabilité de chaque animal sera possible et consultable à partir d'un logiciel.» En clair, depuis sa naissance jusqu'à l'abattoir pour la production de viande rouge, l'animal ne pourra pas échapper aux contrôles sanitaires et aux campagnes de vaccination. «Nous avons besoin de l'aide de tous les intervenants, notamment les chambres d'agriculture, l'administration locale, les agriculteurs, les maquignons, les associations, les transformateurs d'aliments pour les bestiaux, pour s'unir et faire de la traçabilité une réalité sur le terrain», a conclu le docteur Amiri Mohamed. Notons également qu'un plan algérien de surveillance des contaminants et résidus dans les aliments de bétails est mis place au même titre que le contrôle de l'utilisation du médicament vétérinaire et sa présence dans les denrées alimentaires. Des procédures extrêmement pointues, aussi bien sur le plan législatif que sur celui de la santé publique, vont de facto être appliquées, notamment à Béjaïa et Tlemcen, nous dit-on.