Le conflit entre des élus de l'APC de Dély Ibrahim et leur président prend des proportions alarmantes. Au fil des mois, l'assemblée s'est enlisée dans des désaccords qui pénalisent en premier lieu les citoyens de la commune et affaiblissent la cadence du développement local. Chacun des élus, y compris le maire, va de ses arguments. Les élus accusent le président d'APC de mauvaise gestion et de malversations, «entres autres dysfonctionnements, des délégués communaux bénéficiant d'avantages tels que les voitures de service, des bons d'essence et sont rémunérés sans travailler», confient-ils. «Le cas d'une déléguée communale est flagrant ; elle a été démise de ses fonctions le 22 février par une décision du wali, mais elle continue d'être payée et à exercer ses fonctions pleinement. En date du 14 avril, un fonctionnaire a été sanctionné par le P/APC sur la base d'un PV signé par la déléguée en date du 8 avril, ce qui est un dépassement avéré», poursuivent-ils. Par ailleurs, les élus frondeurs affirment que «le vice-président chargé de l'urbanisme, Djamel Chafaâ, a été limogé par décision de l'assemblée suite à une délibération le 31 août 2014. Le P/APC a continué de le payer jusqu'au mois de mars, en gardant également son bureau et tous les privilèges, voiture et bons d'essence», assurent-ils. Et d'ajouter : «Djamel Chafaâ a été, sur la base de la même délibération, remplacé par Lazghade Mohamed. Cependant, le P/APC l'empêche jusqu'à l'heure actuelle d'exercer ses fonctions.» En attendant que les choses se normalisent, le service de l'urbanisme n'est pas fonctionnel. Outre ces problèmes, les élus frondeurs s'opposent à la décision de céder un terrain d'environ 700 m2 au profit de la clinique El Azhar pour en faire un parking à étages. «Nous avons suggéré au P/APC de réaliser sur ce terrain des équipements publics tels une crèche, une école ou un centre de santé, mais en vain», disent-ils, «le P/APC a provoqué une autre délibération pour le même motif, c'est-à-dire céder la parcelle de terrain à la clinique El Azhar. Elle a été refusée par le wali. Une deuxième délibération a été aussi provoquée, rejetée également par le wali», confirment-ils. S'agissant des affaires sociales, les élus opposants affirment «que le président d'APC a procédé à l'arrêt de toutes les activités. La commission est convoquée par le tiers des membres ou par son président. Le P/APC doit être seulement informé. Il s'avère que ce dernier a non seulement arrêté le travail de la commission, mais a élaboré des convocations qui portent sa griffe en tant que président de la commission. Démarche qui est contraire à la loi», concluent-ils.