Le 22 septembre, l'Assemblée populaire communale de Dély Ibrahim s'est réunie en session extraordinaire avec pour ordre du jour «l'examen de la situation de l'assemblée».A l'occasion, les élus ont donné leur accord pour le lancement de cinq projets (goudronnage de route), mais la réunion n'est pas allée à son terme en raison de la remise sur le tapis par l'opposition de la question du retrait de confiance au P/APC. Les élus de l'APC de Dély Ibrahim n'arrivent toujours pas à s'entendre entre eux sur le fait de relancer le fonctionnement normal de l'assemblée en souffrance depuis au moins le mois de mars dernier. Le différend opposant ouvertement le président de l'APC, Brahim Sadrati, à une coalition de neuf élus (sur les onze que compte l'assemblée) constituant la majorité est d'actualité alors que des dizaines de projets inscrits au profit des habitants des différents quartiers demeurent en souffrance. Au lieu de délibérer ordinairement sur les marchés publics inscrits depuis des mois, tous les élus préfèrent s'activer dans les coulisses afin que chacun parvienne à ses fins. L'opposition, pour rappel, cherche à destituer M. Sadrati de son poste de premier magistrat de l'APC et son remplacement par son colistier, Kamel Hamza. Le président de l'APC, se disant élu par la population sur la liste des indépendants, tient toujours à son statut de maire. C'est dans ce contexte que les deux parties se sont retrouvées, le 22 septembre dernier, à l'occasion d'une session extraordinaire tenue au siège de l'APC. Cette réunion a été provoquée par les membres de l'opposition. Dans une correspondance adressée par le wali délégué de Chéraga, territorialement compétent, il est en fait demandé à M. Sadrati d'organiser cette session «pour examiner la situation de l'assemblée». A cette occasion, les deux parties sont tombées d'accord sur le fait de délibérer normalement et d'approuver cinq marchés publics portant sur des travaux de goudronnage de la voie publique à Bouchbouk, cité El Amel et au centre-ville notamment. Sans plus. L'opposition, selon le maire, a refusé de discuter des autres questions surtout le budget primitif 2009 et les autres projets inscrits au profit d'une vingtaine de quartiers. C'est que les neufs membres de la coalition ont remis sur la table la lancinante question du retrait de confiance. «Ils sont revenus à la charge», commente M. Sadrati tout en précisant que ses détracteurs «se situent en dehors de leurs compétences». «Nous avons procédé officiellement au retrait de confiance», affirme de son côté Djamel Chafa, un élu de l'opposition. M. Chafa précise que les neuf membres ont déposé plainte contre le maire à la suite de cette session extraordinaire. Dans leur plainte, ils reprochent au président de l'APC le «refus de remettre à l'assemblée le registre des délibérations» afin de leur permettre d'y inscrire la décision portant retrait de confiance. Le mis en cause répond : «Je suis un juriste, les élus se sont réunis pour examiner la situation actuelle de l'assemblée. A aucun moment, il n'était question, dans l'ordre du jour de la rencontre, du retrait de confiance.» De ce fait, le conflit reprend ses droits. L'opposition a formulé une demande de retrait de confiance à l'occasion de la plénière qui avait eu lieu le 6 juillet et qui s'est déroulée dans les mêmes conditions que celles du 22 septembre dernier. Les deux clans s'accusent mutuellement : chacun reproche à l'autre le blocage de l'assemblée. Dans un rapport remis le 11 avril dernier au wali Mohamed Kébir Addou, l'opposition relève ce qu'elle a qualifié de défauts de gestion de M. Sadrati résumés en onze points. Le wali a ensuite ordonnée une enquête administrative, mais les résultats ne sont pas encore connus. Pour débloquer l'APC, les élus, chacun de son côté, en appellent encore à l'intervention des autorités, à savoir le wali délégué de Chéraga et le wali.