Les élus du FFS et du FNJS ont déposé leur démission des commissions permanentes. L'actuel président d'APC à l'index. Rien ne va plus à l'APC de Bir Mourad Raïs. Les élus du Front des forces socialistes (FFS) et du Front national pour la justice sociale (FNJS) ont déposé, mardi, leur démission des commissions permanentes de l'assemblée. Les sept élus signataires du document, dont El Watan détient une copie, dénoncent, leur exclusion de la prise de décision. Selon ces élus qui ont adressé un rapport au wali d'Alger, cette situation était «programmée» depuis la prise de fonction de l'actuel président d'obédience FLN. «La désignation de la composition des différentes commissions a été décidée dans le secret total et l'opacité la plus complète. Cette situation est apparue lors de la réunion de l'assemblée le 27 décembre 2012. D'ailleurs, la délibération concernant l'élection des présidents de commission a été rejetée par la tutelle pour non-respect de la règle de représentation proportionnelle, comme stipulé dans les articles 32 et 33 de la loi 11-10 portant code communal», ont indiqué les signataires. Les élus affirment avoir, toutefois, accepté d'intégrer les différentes commissions «pour préserver l'intérêt général». Mais, ils découvrent que l'équipe municipale, à la tête de l'APC les marginalise. Le code communal, qui donne une place à la minorité, n'est pas respecté : les différentes commissions, excepté celle des affaires sociales, ne se réunissent plus, et leurs propositions ne sont jamais adoptées. «Nos propositions ne sont jamais prises en compte. Les projets qui nous sont soumis ne sont jamais discutés au préalable en commission, ils n'étaient jamais accompagnés de fiches techniques ni d'aucune évaluation administrative. Aussi, des opérations réalisées durant l'ancien mandat ont été à nouveau programmées avec l'aval du vice-président chargé de l'urbanisme, qui occupait le même poste dans la précédente assemblée. Certains de ces projets ont été réalisés par l'actuel président de l'APC du temps où il était entrepreneur. Les membres de l'assemblée ont exigé l'annulation de ces projets, mais leur demande a été refusée», s'indignent les élus qui font remarquer que des travaux de réfection du siège de l'APC ont été lancés, sans qu'ils soient tenus au courant de ces opérations ni à quel entrepreneur a été confié le projet. L'exclusion toucherait également le secrétaire général qui aurait été «délesté» par l'actuelle équipe municipale de ses prérogatives conférées par la loi. «Le président de l'APC a essayé de nommer un chef de cabinet, à qui il a confié les prérogatives dévolues au SG. Cette décision a été rejetée par la tutelle, du fait que le concerné est poursuivi par la justice et condamné pour faux et usage de faux, lorsqu'il occupait le poste de chef de service du personnel», indiquent les frondeurs. Devant cette situation, les élus ont réclamé l'intervention du wali-délégué de Bir Mourad Raïs, mais aucune réponse à leur demande ne leur est parvenue. Le président de l'APC rejette les accusations des élus de l'opposition. «Après 6 mois, les élus jettent l'éponge sans tenir compte des intérêts de leurs électeurs. Ces personnes se sont exclues d'eux-mêmes. Je dispose des PV de réunion qu'ils ont signés. L'assemblée a toujours pris en compte leurs propositions pour les projets. Le SG était intérimaire et a préféré s'en aller», signale en substance le président de l'APC, Mohamed Zikem, contacté par El Watan. Rappelons que lors de l'installation de l'APC, les élus du FFS, principalement, ont dénoncé «le coup de force» de l'administration qui a installé le président de l'APC, sans tenir compte des vœux des élus.