Depuis la procédure pour corruption engagée par la justice américaine, le 27 mai dernier, à l'encontre de la FIFA — avec l'arrestation de plusieurs responsables et autres partenaires de l'instance mondiale du football, suivie de la démission du boss de la FIFA, Joseph Sepp Blatter — les révélations se succèdent et le monde de la balle ronde découvre avec stupeur la corruption et les magouilles qui règnent, ces dernières années, au sein du football mondial et de son instance suprême, la FIFA. Ainsi, après les soupçons concernant l'attribution du Mondial 2010 à l'Afrique du Sud et celui de 2022 au Qatar, les langues commencent à se délier. Les révélations se succèdent, à l'image de cette affaire du match France-Irlande, mais aussi du Maroc qui aurait acheté des voix pour l'attribution du Mondial 1998, et enfin l'Allemagne qui aurait acheté les voix des Saoudiens pour le Mondial 2006 en contrepartie d'une livraison d'armes. Tant d'affaires de corruption dont les ramifications semblent s'étendre à tous les niveaux de l'instance footballistique mondiale. Néanmoins, le constat est que le principal suspect dans ces affaires de corruption que les Américains veulent à tout prix «coincer» n'est autre que le Trinidadien Jack Warner, ex-président de la Concacaf et ancien vice-président de la FIFA jusqu'en 2011. Il est au cœur de tous les scandales liée à l'instance footballistique. Soupçonné d'avoir détourné une grande partie des 10 millions de dollars «déboursés» par l'Afrique du Sud en 2008, supposés être destinés à acheter des voix pour sa candidature à l'organisation du Mondial 2010, mais aussi d'autres affaires antérieures à cette date, le Trinidadien, qui se pavane toujours sur sa terre natale de Trinidad et Tobago, vient d'être à nouveau cité dans une affaire de tentative de corruption et de chantage. L'accusation émane d'un ancien ministre égyptiens des Sports, Aley Eddine Helal, qui révèle que Jack Warner lui aurait proposé d'octroyer à l'Egypte sept voix pour l'attribution du Mondial 2010 moyennant la coquette somme de 7 millions de dollars. Une accusation qui vient «embellir» un CV déjà bien garni en matière de soupçons de corruption pour Jack Warner, faisant de lui la clé sur laquelle les Américains veulent à tout prix mettre la main, pour ouvrir cette boîte de Pandore et mettre à nu la corruption à l'échelle planétaire qui a gangrené la FIFA.