Daryan Warner a plaidé coupable devant un tribunal de New York de blanchiment d'argent et escroquerie dans le cadre de cette affaire pour laquelle il a été entendu en octobre 2013. « Avec d'autres personnes, j'ai acheté des billets pour les Coupes du monde 2006 (en Allemagne, NDLR) et 2010 (en Afrique du Sud, NDLR) et je les ai revendus en réalisant un profit substantiel », a-t-il déclaré, selon le procès-verbal de l'audience déclassifié vendredi dernier à la demande de la presse américaine. « Pour 2006, je les ai achetés directement auprès de la Fifa et j'ai fourvoyé la Fifa en lui faisant croire que mon associé pour la revente n'était pas impliqué, car je redoutais que la Fifa ne me les vende pas si elle le savait impliqué », a-t-il poursuivi. « En 2010, j'ai acheté ces billets auprès d'autres personnes et j'ai fourvoyé la Fifa en disant que je n'avais pas reçu de billets, car je craignais qu'elle ne m'en vende plus directement », a ajouté Daryan Warner. Le ressortissant trinidadien, qui opérait depuis Miami (Floride) a également admis avoir déposé plus de 100.000 dollars sur des comptes bancaires aux Etats-Unis avec des versements de 10.000 dollars pour éviter de payer des taxes sur ces transactions. Il est passible d'une peine de vingt ans de prison et a dû débourser une caution de plus d'un million de dollars pour être libéré en attendant le jugement. Toutefois, Daryan Warner a collaboré avec la justice et avec les enquêteurs, tout comme son plus jeune frère Daryl, inculpé lui de fraude fiscale en juillet 2013. Leur père Jack est l'un des personnages centraux du scandale de corruption, qui a plongé la Fifa dans la crise la plus grave de son histoire et incité Joseph Blatter à annoncer qu'il quitterait son poste de président d'ici mars 2016. Ancien président de la Concacaf (Confédération de l'Amérique du nord, Centrale et Caraïbes) et longtemps vice-président de la Fifa, Jack Warner fait partie des 14, actuels et anciens, hauts dirigeants de l'instance internationale inculpés entre autres par la justice américaine de corruption et racket. Dyke : « Blatter hait les Anglais » Selon le président de la Fédération anglaise, Greg Dyke, le président de la Fifa, Sepp Blatter, n'aurait absolument aucune sympathie envers les Anglais. Greg Dyke, le président de la FA, n'a pas sa langue dans sa poche, et c'est le moins que l'on puisse dire. Amené à se prononcer sur Sepp Blatter, Dyke n'a pas mâché ses mots envers le dirigeant suisse. Selon lui, Blatter « hait les Anglais » : « Il hait les Anglais, la FA et les médias britanniques », a t-il expliqué. « Il les accuse de tous les maux. Il a du charisme, c'est indéniable. Mais je ne l'ai jamais cru. Il me fait penser à Nixon. Soit vous êtes dans son camp, soit chez l'ennemi (...) Il a un égo énorme. Quand vous êtes au pouvoir, vous découvrez que, quand vous dites que vous partez, vous êtes déjà parti. Il est mort. C'est fini », a ainsi froidement expliqué Greg Dyke. Une nouvelle déclaration qui n'améliorera pas l'image de Sepp Blatter, déjà bien écornée.