La lutte contre la fraude et les mauvais payeurs est loin d'être gagnée par la Société de distribution de l'électricité et du gaz de Bouira. Les chiffres rendus publics lors de la conférence de presse tenue mardi au siège de la société sont on ne plus éloquents. Les créances non recouvrées de cette société ont atteint au terme de l'année 2014 un peu plus de 40 milliards de centimes. Près de 61% des créances sont détenues par les abonnées ordinaires. L'administration figure aussi sur la liste des mauvais payeurs. Les institutions publiques, notamment les APC, sont redevables d'un montant de plus de 64 MDA. Pour les factures impayées des clients de la commune d'Aghbalou, la question peine à se résoudre. Au mois de décembre 2014, les créances des abonnés ordinaires de cette localité sont estimées à 59 MDA, soit plus de la moitié de la totalité des créances détenues par l'agence commerciale de la daïra de M'Chedallah. La question demeure sans solution depuis près de quatorze années. En plus des impayés et de la fraude, la société publique fait face à une contrainte liée à la perte d'énergie. En 2014, la société a enregistré une perte de 114,23 GWH, soit 418 MDA. L'équivalent d'une année de la masse salariale du personnel de la SDC Bouira, a expliqué Benyoucef Widad, chargée de communication. Cette perte d'énergie est causée dans la majorité des cas par la fraude. Plus de 200 fraudeurs ont été décelés au cours de la même année, selon les responsables de la SDC. Quant au plan d'urgence 2015 pour le renforcement et l'amélioration du réseau d'électricité, les responsables de la SDC indiquent que l'installation des postes transformateurs accuse du retard à cause des oppositions des propriétaires des terrains. Les responsables de la SDC ont évoqué également les agressions dont fait l'objet le réseau d'électricité et du gaz dans le milieu urbain par les entreprises qui interviennent sans prévenir préalablement leurs services.