Les créances impayées et détenues par le Centre de distribution d'Es Sénia de la Sonelgaz auprès des mauvais payeurs avoisinent les 144 milliards de centimes, dont 67 milliards de centimes concernent des abonnés ordinaires, (alimentés en basse tension) selon des sources bien informées à la Sonelgaz. Les deux dernières opérations de recouvrement des factures impayées auprès de 70.000 abonnés, moyenne et basse tension, lancées au courant de cette année par les services techniques de cette société ne semblent pas dissuader les mauvais payeurs. Près de 60% des abonnés de ce centre qui gère 24 communes de la wilaya d'Oran (125.000 abonnés électricité et 44.000 abonnés gaz) trouvent des difficultés pour régler leurs factures notamment dans les zones dites déshéritées où se concentrent des dizaines de milliers de familles au revenu modeste à l'exemple de Haï Nedjma (ex Chteibo), Es Sénia, Aïn El Beida, Sidi Chahmi, Hassi Amer, etc. Les services de la Sonelgaz adressent régulièrement des mises en demeure aux mauvais payeurs pour récupérer les créances, mais nombreux font la sourde oreille et en particulier les détenteurs de petits commerces. Les créances détenues auprès de ces mauvais payeurs concernent en fait des factures impayées des deux exercices 2009 et 2010. Chaque abonné concerné à au moins deux factures non payées. La direction commerciale d'Es Sénia avait lancé, rappelle-t-on, en janvier dernier une vaste opération dans les trois localités de haï Nedjma, Sidi Chahmi et Sidi Marouf pour traquer les mauvais payeurs. Des mises en demeure avaient été adressées à plusieurs reprises aux concernés, mais ils avaient refusé de s'acquitter de leurs factures. Par ailleurs, le Centre de distribution de la Sonelgaz d'Es Sénia rencontre aussi des difficultés pour lutter contre les branchements illicites dans ces zones dites déshéritées. Les localités de Chteibo, Sidi Chahmi et haï Bouamama (ex- El Hassi) sont réputées par ce phénomène qui cause de grandes pertes financières à la société. En 2008, les pertes occasionnées par les branchements illicites avaient dépassé les 140 milliards de centimes, indique-t-on. Outre le préjudice financier les branchements illicites provoquent de graves dommages au réseau électrique de la Sonelgaz. En 2009, pas moins de 35 transformateurs ont été détériorés par cette pratique frauduleuse faisant plonger des quartiers entiers dans le noir. Le taux de perte de l'énergie à cause des branchements illicites avoisine les 23%.