L'Office national des examens vient de lancer des concours dans les différentes disciplines éducatives pour l'accès au grade de professeur. Cette année, les Hauts-Plateaux sétifiens se sont vu gratifier de 275 postes d'enseignement dans le palier du primaire, 230 pour le moyen et pas moins de 175 postes réservés au secondaire, propulsant ainsi la wilaya en tête du classement national des postes budgétaires réservés à ce secteur. Les examens, prévus les 10 et 11 du mois en cours, seront constitués d'une épreuve orale pour les candidats des paliers primaire et moyen et d'épreuves orale et écrite en ce qui concerne ceux du secondaire. A signaler cette année l'initiative des services compétents de décréter que les certificats de travail ne sont plus exigés pour la constitution du dossier de candidature, causant ainsi la consternation des candidats venus déposer leur dossier. « On nous a toujours répété qu'une expérience d'au moins 3 mois était indispensable pour bénéficier d'un poste via un concours. C'est incompréhensible », dixit une jeune enseignante qui espérait être recrutée grâce à une expérience acquise laborieusement depuis 4 ans. « Sur quels critères comptent-ils nous tester si ce n'est sur nos aptitudes pédagogiques », ajoute Widade, affligée par l'obsolescence des certificats de travail qui constituaient aux yeux des candidats leur atout majeur. La plupart des candidats repartiront dépités par le nombre de postes disponibles, quantité qu'ils jugent infinitésimale par rapport au nombre des postulants. Il n'en est pas moins que ces concours restent une aubaine pour des centaines de jeunes qui convoitent la titularisation et rêvent d'en finir avec le calvaire des suppléances et autres remplacements où ils considèrent n'être pas bien « estimés » par rapport à leurs collègues titulaires. « Certains d'entre nous ont effectué des suppléances dans des régions rurales très éloignées, à leurs risques et périls. Et comment nous remercie-t-on ? En faisant en sorte que nos salaires nous soient versés plusieurs mois après la fin de nos prestations ! Comment sommes-nous censés vivre entre-temps ? » commentaire acariâtre d'un enseignant effectuant des suppléances depuis huit ans et qui désespère de voir sa situation enfin régularisée. Ils sont des centaines dans le même cas, condamnés à prospecter chaque établissement scolaire à la recherche d'un remplacement ou autres postes vacants, sans espoir d'intégration ou de titularisation. Cette situation perdura-t-elle encore longtemps ?