Resté des années durant à la traîne, le secteur de l'éducation de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants, refait surface, ces derniers temps. De la 36è place au bac en 2002, le secteur qui emploie plus de 22 000 fonctionnaires (tous corps confondus), dont 19 950 enseignants, a bouclé l'année scolaire écoulée à la 16è position, avec un taux de 50,8%, légèrement inférieur à la moyenne nationale qui est de l'ordre de 51,15%. Concernant le BEF (Brevet d'enseignement fondamental) qui cèdera cette année la place au BEM (Brevet d'enseignement moyen), le bond est significatif. De la 34e en 2002, les Hauts-Plateaux sétifiens se sont hissés en 2006, à la 6e place, avec un taux de 70,37%, supérieur à la moyenne nationale ayant atteint le seuil des 60,31%. Les sacrifices consentis par l'ensemble des intervenants dans le champ éducatif est pour quelque chose dans cette remontée. Les efforts des pouvoirs publics faisant de la diminution du taux de déperdition scolaire en milieu rural leur autre cheval de bataille, ne sont pas étrangers à l'actuelle situation. A ce propos la déperdition, cette année, est de l'ordre de 0,46% pour le cycle primaire. Pour le cycle moyen, les chiffres parlent de 1,28%. Au niveau du secondaire, on a atteint les 1,39%. Afin d'éradiquer ce phénomène qui touche spécialement la gent féminine, une nouvelle politique consistant à rapprocher l'établissement (tous paliers confondus) de l'apprenant est de mise du côté des Hauts-Plateaux sétifiens, qui vont réceptionner 10 écoles primaires (soit 45 salles de cours) sur les 36 en cours de réalisation, 14 CEM (collège d'enseignement moyen) sur les 36 programmés et 5 lycées sur les 21 en chantier. 11 cantines scolaires, sur les 46 prévues, seront fonctionnelles en septembre. Plus de 2 200 élèves bénéficieront des prestations de ces restos. L'activité sportive qui a été mise en veilleuse durant de longues années, reprend avec la livraison de 15 salles, sur un total de 24 unités, son cours normal, au grand bonheur des potaches d'une aussi grande région : « Ces ambitieux projets rentrent dans la politique générale des pouvoirs publics qui ambitionnent de rapprocher l'école de l'apprenant. Un lycée dans chaque commune sera, à court terme, une réalité palpable. Le meilleur rendement est la finalité de nos actions qui tendent de réduire la taille de la division pédagogique, la suppression de la double vacation, l'allègement des charges sur les familles et la réduction surtout du taux de la déperdition scolaire », précise le directeur de l'éducation de la wilaya qui aspire à améliorer ses performances. Ainsi, soixante-treize élèves des différents lycées de la wilaya, ayant obtenu plus de 15 de moyenne trimestrielle, ont été, la semaine dernière, regroupés ; c'est une première du genre au lycée Malika Gaïd (une référence). Des cours de soutien, des entretiens avec des psychologues ont été dispensés et prodigués à ces as qui ont eu, pour nombre d'entre eux, l'occasion de lier de nouveaux liens d'amitié. Les activités culturelles et sportives n'ont pas été éludées par les concepteurs de l'initiative qui tend à booster les résultats de la wilaya : « Cette opération rentre dans le cadre du programme des cours de soutien, initié par le ministre de l'Education. 75% des élèves des classes d'examen adhèrent à la démarche. Ce taux n'a pas été atteint, il faut le souligner, à Sétif et El Eulma, où les parents préfèrent les cours de soutien particuliers. Pour renverser la tendance, tous les efforts seront à cet effet déployés afin d'évaluer le travail réalisé et préparer nos élèves à aborder les examens avec un maximum de bagages et d'atouts, l'opération sera renouvelée en mai… », souligne M. Ghannem, le directeur de l'éducation.