Des routes impraticables, des chantiers à la traine et des nuages de poussière en permanence, telles sont les conditions dramatiques auxquelles sont soumis les habitants d'Ouled Mohamed, dans la ville de Chlef. Ces derniers sont particulièrement remontés contre les élus locaux qui n'ont pas daigné, selon eux, se pencher sur leur situation désastreuse. «Non seulement, nous manquons de tout mais, en plus, nous éprouvons de sérieuses difficultés à accéder au centre-ville ou à rejoindre nos habitations. Nous avons saisi, à plusieurs reprises, les responsables locaux mais personne n'a daigné s'inquiéter de notre sort. Même les chantiers d'aménagement censés améliorer notre quotidien sont carrément à l'abandon pour des raisons que nous ignorons», s'indignent les habitants de cette cité en préfabriqué érigée à la périphérie du chef-lieu de wilaya. En effet, le sentiment d'abandon prédomine au sein de la population de cette cité urbaine qui, de plus, abrite plus de 60 000 habitants, pour la plupart des sinistrés du violent tremblement de terre de 1980. «On croyait que les travaux de rénovation des différents réseaux, lancés dernièrement, allaient changer l'état des lieux mais au contraire, ils ont contribué à accentuer la précarité du site», déplore-t-on encore. La zone d'activités faisant partie de la même agglomération est logée à la même enseigne, en ce sens que les différents accès sont quasiment impraticables. Les opérateurs économiques vivent, eux aussi, un véritable calvaire à cause de ces problèmes récurrents.